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RDC : Programme d’urgence de 100 Jours, l’arnaque des Maisons préfabriquées de Samibo au Camp Tshatshi

La troisième audience du procès en appel sur le Programme de 100 Jours du chef de l’Etat s’est tenue le 128 septembre 2020 en l’absence des principaux condamnés en première instance, le Directeur de cabinet du président de la République toujours pas démissionnaire Vital Kamerhe Lwa Kanyigini Nkingi et le vieil homme d’affaires libanais Samih Jamal.

Les deux personnages ont été condamnés à 20 ans des travaux forcés pour corruption et détournement de plus de 50 millions de dollars, une partie du financement dudit Programme d’Urgence de 100 Jours du Président de la République.

L’on sait que marché de la construction des maisons préfabriquées en faveur des militaires et des policiers à travers le pays fut attribué aux deux sociétés Husmal et Samibo appartenant à Samih Jammal. Une saga qui est loin de se terminer et qui chaque jour qui passe se révèle une arnaque savamment montée, au risque de ternir à jamais le premier mandat de Félix Tshisekedi.

Des millions des dollars décaissées en liquide du Trésor public ont disparus dans la nature, détournés au profit des individus. Pendant ce temps et malgré toute sa bonne volonté, pour ce qui parait comme une arnaque ; le chef de l’Etat s’est vu trompé par des proches en qu’il croyait faire confiance.

La dernière révélation en date est celle du Ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et Habitat, Pius Mwabilu ; pour qui la situation des maisons préfabriquées du Camp militaire Tshatshi de Kinshasa demeure catastrophique : « Nous avons visité le parc (de villas du Camp Tshatshi), la situation est catastrophique. Il se révèle plusieurs défaillances techniques notamment l’absence de viabilisation, le non aménagement du site ; les maisons étant simplement construites sur un sol meuble pouvant provoquer leur affaissement en cas des fortes pluies » alerte-t-il.

Entre autres défaillances, le ministre a déploré « L’absence de toutes études préalables du sol, de livres topographiques, de plans d’assainissement du site, d’adduction d’eau, de raccordement en électricité et d’installation domestique ; notamment de caniveaux, d’exutoires pour la gestion et le drainage des eaux des gouttières, des fosses septiques et des puits perdu ».

Pius Mwabilu explique que les dites maisons sont carrément « Posées et montées sur des dalles amovibles de plus ou moins 15 centimètres, sans pilotis sur ce terrain pendant que celles non encore montées sont jetées à même le sol, exposées au soleil et toutes les intempéries ».

Face à cette catastrophe annoncée, le ministre Mwabilu souhaiterait par contre la reprise et la poursuite des travaux depuis lors arrêtés. Et pour cela, en appelle-t-il aux services spécialisés de la Régideso, de l’Office de Voiries et Drainage (OVD), de la Société Nationale d’Electricité (SNEL) ainsi qu’aux de la Primature.

Une défense inexplicable…

Depuis le début de ce scandale et malgré le premier procès et la condamnation des coupables aujourd’hui en appel, personne n’assume. Du Coordinateur du programme Vital Kamerhe à l’exécutant sur terrain Samih Jamal, les responsabilités sont-elles rejetées sur les uns et les autres.

Pour l’avocate de Samih Jamal, la société Samibo n’avait pas de contrat de viabilisation du Camp Tshatshi : « Ce sont les services de l’Etat qui sont indiqués pour faire les meilleures études. Dans le contrat qui lie l’État avec la société Samibo, il incombait à l’Etat de mettre à la disposition du constructeur le site tout en faisant savoir que qu’au départ, c’est le site de Maluku qui était retenu et que toutes les études avaient été faites sur ce terrain » se justifie pince sans rire Arlette Odia, avocate de la société Samibo de l’homme d’affaires libanais Samih Jammal.

Pour elle, le site du Camp Tshatshi avait été présenté par le Cabinet du conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité François Beya Kasonga. « Il nous avait été notifié le changement de site avec instruction de délocaliser le lot de 300 villas récemment visitées par le ministre de l’Urbanisme et Habitat au camp Tshatshi » poursuit Arlette Odia qui se réjouit en outre de la volonté du ministre de de voir les travaux se poursuivre.

Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi

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