Alors qu’ils étaient annoncés ensemble à Kinshasa pour ce samedi 17 novembre 2018, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ont plutôt prolongés leur séjour dans la capitale belge. Et pour cause, des discussions à bâton-rompu entre l’UDPS et l’UNC après le retrait de leurs deux partis de l’Accord de Genève désignant un candidat commun de l’opposition à la présidentielle du 23 décembre 20128 si elle a lieu.
La rencontre Tshisekedi-Kamerhe avec leurs équipes des conseillers respectives date du vendredi 16 novembre et intervient un jour après celle du jeudi 15 novembre ayant réuni les cinq signataires restant de l’accord de Genève autour de leur candidat commun Martin Fayulu.
Serait-il question d’une possibilité de « candidature commune » entre les deux formations politiques et au profit de qui, c’est qui apparemment se raconterait auprès de ceux qui font partie de la concertation. Les militants des deux partis souhaitant une idée dans ce sens-là après ce qui s’est passé à Genève : « A quelque jours du début de la compagne électorale, suite à ce qui vient de se passer à Genève, l’UDPS/alliés et l’UNC/alliés, sont contraints de coaliser afin d’obtenir un maximum de députés pour être une force incontournable à l’Assemblée nationale et être en bonne position pour former avec d’autres élus une majorité parlementaire étant donné que l’autre branche de l’opposition ne participera pas aux élections avec la #mav. Entre les deux partis, il faut impérativement élaborer un pacte de non-agression, se soutenir mutuellement pendant et après la campagne électorale et que le meilleur gagne… À l’issu du scrutin, chacun saura son vrai poids politique en vue des discussions futures…! », écrivait vendredi 16 novembre 2018 Apo Ntumba, un proche de l’UDPS sur le mur Facebook de Félix Tshisekedi.
Lire aussi : RDC : Le retour de Felix Tshisekedi à Kinshasa postposé à une date ultérieure https://www.afriwave.com/2018/11/17/rdc-le-retour-de-felix-tshisekedi-a-kinshasa-postpose-a-une-date-ulterieure/
Nul n’est pourtant pas sans ignorer que les deux partis ont toujours été diamétralement opposés dans leur idéologie qu’ils sont toujours aux antipodes de la réflexion politique, Kamerhe étant toujours considéré comme un proche du régime.
Mais la situation de l’heure les réunissant provisoirement, sauront-ils prendre conscience de l’importance de l’enjeu et de leur responsabilité avec pragmatisme après leur retrait de l’accord de Genève ? La question demeure pourtant car désormais, il faudra compter avec deux blocs de l’opposition; celui de l’accord de Genève et l’autre composé de l’UDPS et l’UNC.
Roger DIKU