home Politique, RD Congo, Société RDC : Après les nouvelles violences du 21 janvier, il faut maintenant des mesures fortes !

RDC : Après les nouvelles violences du 21 janvier, il faut maintenant des mesures fortes !

« Après la répression vient l’indignation du monde bien-pensant alors qu’aucune réelle action ne suive ».  Cette déclaration est celle d’un responsable du Comité Laïc de Coordination (CLC) qui a voulu garder l’anonymat et qui vit désormais caché quelque part dans Kinshasa depuis qu’un mandat d’arrêt a été lancer contre certains d’entre-eux.

« Notre détermination est sans faille et notre mobilisation réelle, nous irons jusqu’au bout de notre engagement » et ce ; à l’image de ce qui se raconte ce matin dans les rues de Kinshasa après la répression meurtrière de la deuxième marche pacifique des chrétiens dans la capitale. Les kinois interrogeaient disent tous « qu’on ne peut plus s’arrêter en si bon chemin » et exigent qu’une « nouvelle marche » sois programmée le plus rapidement que possible.

Un bilan toujours à la hausse comme le rapporte de son côté l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) de Me Georges Kapiamba dans son point de presse de ce lundi 22 janvier 2018. Pour elle, c’est au total 9 personnes qui seraient tuées sur l’ensemble du pays dont 8 à Kinshasa et 1 à Kisangani ; essentiellement par balles. L’association dénonce également le fait que 4 corps des victimes auraient été emportés par les services de l’ordre et de sécurité.

A cette liste macabre s’ajoute un nombre assez élevé des blessés, soit 87 personnes dont 47 par balle à Kinshasa, 18 personnes à Lubumbashi parmi lesquelles 7 grièvement blessées, 13 personnes dont 3 blessés par balle à Kisangani, et enfin 4 blessés enregistrés à Goma. Il faut également noter 287 personnes dénombrées comme interpellées sur l’ensemble du pays dont 247 pour la seule ville de Kinshasa parmi lesquelles des religieux et religieuses humiliés en présence de leurs paroissiens.

 

Lire aussi : Marche du 21 janvier 2018 : Bilan d’une nouvelle journée meurtrière dans le pays https://www.afriwave.com/?p=7113

La position européenne

Les européens sont les premiers à avoir réagi à la nouvelle tragédie qui s’est déroulée en RDC le dimanche 21 janvier 2018. C’est le ministre belge des Affaires Etrangères qui a été le premier à réagir via son compte Twitter : « didier reynders‏Compte certifié @dreynders  #UE J’ai demandé que le #CAE inscrive à nouveau la situation en #RDC à son ordre du jour au vu de la répression des manifestations, de la situation humanitaire dans le pays et de la nécessité de garantir la tenue d’élections crédibles en 2018 ».

Pendant ce temps, l’eurodéputé italien et chef du groupe socialiste s’interroge : « Gianni PittellaCompte certifié @giannipittella Combien de morts innocents devrons nous encore pleurer ? Combien de violations des droits de l’homme devrons nous tolérer ? La communauté internationale doit prendre acte que le pouvoir en place en #RDC opte pour la violence et non l’apaisement. Nous exigeons des mesures fortes ! ».

De leur côté, la France accusée d’être avec le « régime » Kabila ; dans un communiqué de son ministère des Affaires Etrangères « condamne fermement les violences commises par les forces de sécurité et s’inquiète également des violences et menaces à l’encontre d’observateurs de l’ONU au travers de la Monusco ». Elle insiste également sur l’application des mesures dites de « décrispation » politique contenues dans l’Accord de la Saint-Sylvestre et sans lesquelles il ne peut pas y avoir « d’élections crédibles » dans le pays.

Au vu de tout ce questionnement, l’heure n’est-elle venue pour des mesures fortes contre le régime de Kinshasa ?

Luaba Wa Ba Mabungi / AFRIWAVE.COM

print

Partagez