C’est en principe ce mercredi 11 janvier 2017 que les discussions directes entre l’Opposition et la Majorité Présidentielle reprennent au Centre Interdiocésain de Kinshasa. Après la signature de l’Accord Politique Global et Inclusif du 31 décembre 2016, il restait l’Arrangement Particulier (AP), document annexe devant permettre la mise en application de l’Accord de la Saint Sylvestre pour la gestion partagée de la période transitoire jusqu’aux élections de fin d’année 2017 entre l’Opposition et la Majorité présidentielle au pouvoir depuis 2006.
Une situation politique en somme toute ubuesque causée par la non organisation en temps de l’élection présidentielle prévue pour novembre 2016 et le maintien du président Joseph Kabila à la tête du pays. Son deuxième et dernier mandat constitutionnel ayant expiré le 20 décembre 2016 et la Constitution ne lui permettant pas un troisième mandat, une grave crise politique devenue institutionnelle menaçait le pays d’un embrasement aux conséquences incalculables. Raison de la tenue même de la Négociations politique directe sous l’égide de l’Eglise catholique pour un dialogue inclusif.
Pour la CENCO par son SG adjoint, la journée de mardi 10 janvier 2017 avait été consacrée au travail en interne sur les contributions des uns et des autres. Après examen nous pensons à notre niveau que la matière n’est pas vraiment abondante, raison de notre invitation à toutes les parties pour un échange en face-à-face autour de ces contributions le mercredi 11 janvier 2017.
Contributions du FCR et de la MP
C’est à la veille de cette reprise que deux autres entités et non de moindre ont fait parvenir leurs propositions sur l’Arrangement Particulier à la CENCO. Il s’agit notamment du Front pour le Respect de la Constitution (FCR), plateforme politique sous la houlette du MLC. Selon l’Abbé André Masinganda, SG adjoint de la CENCO dans une déclaration faite le 10 janvier 2017; en déposant sa contribution, Le Front va signer l’accord. Il ne se pose plus un problème.
Mais aussi et surtout de la Majorité Présidentielle (MP) dont la proposition a été déposée le lundi 10 janvier 2017 au Centre Interdiocésain par Adolphe Lumanu. Selon ce cadre de la mouvance présidentielle, «la proposition porte sur ce que la CENCO nous avait demandé, à savoir le chronogramme d’application de l’Accord, le profil du premier ministre, la formation et la structuration du gouvernement et les modalités de répartition des quotas au Comité National de Suivi».
Pour la MP, les grandes lignes de ce document concernent le chronogramme d’application de l’Accord qui ne pourra être défini que dès la signature de l’Arrangement Particulier. Du profil du futur premier ministre, il devra être rassembleur, expérimenté, connaisseur parfait du pays et de ses valeurs pour un niveau d’études reconnu. La plateforme présidentielle plaide en outre pour un gouvernement calqué sur la base de l’exécutif actuel sous la conduite de Samy Badibanga pour justifier son appellation même de gouvernement d’union nationale. Enfin pour le Conseil National de Suivi, la MP propose trois vice-présidences dont un pour elle-même, un pour la Société civile et un dernier pour l’opposition politique du Dialogue de la Cité de l’Union Africaine