home Politique, RD Congo Le Numérique, une expansion vitale pour la RDC sur la période 2024-2028

Le Numérique, une expansion vitale pour la RDC sur la période 2024-2028

« Il est l’un des Experts attitrés dans son domaine portant sur le Numérique. Lui c’est Monsieur Freddy Mpinda, Ingénieur sorti de la Faculté de Polytechnique de l’Université de Mons Hainaut (UMH) en Belgique ; qui tout au long de l’année 2023, a sillonné l’Afrique, l’Asie et l’Europe pour porter la voix comme la vision de SEM le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avec son grand « Plan du Numérique Horizon 2025 ».

Représentant la République Démocratique du Congo partout où l’on parlait du numérique, pour afriwave.com  il revient sur l’année 2023, les avancées réalisées tout en portant une perspective sur la période 2024-2028 après la réélection triomphante du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à la tête du pays pour un second quinquennat. Pour Freddy Mpinda, le numérique est vital pour la RDC et devrait connaître une expansion pour contribuer au développement du pays.

Quel est le bilan tirez vous de la Conférence d’Alger ?

« La 2ème Edition de la Conférence Africaine des Startups (African Startup Challenge-ASC) a connu une affluence considérable avec près des trois milles participants des 32 pays africains (décideurs politiques, experts internationaux, startups, etc.…). Le principal bilan de cette édition fut la mise en place du Secrétariat général permanent de l’ASC. Ma collègue Nassima ARHAB, qui occupe le poste de Secrétaire Générale du ministère de l’Economie de la Connaissance, des Start-up et des Micro-Entreprises, a été plébiscitée à ce poste. Le Secrétariat général permanent comporte cinq commissions et la RDC participe activement aux travaux et porte un intérêt à la Commission de suivi de la création du Fonds africains des startups. Le Secrétariat général permanent de la Conférence veillera à assurer le suivi et l’exécution des recommandations du Conseil ministériel africain ayant réuni à Alger les ministres africains chargés des startups et de l’innovation, y compris la commission de l’Union africaine (UA) en charge de l’enseignement, des sciences et de l’innovation, des représentants des organes de l’ONU, de la société civile et du secteur privé en Afrique. Cette 2ème Edition de la conférence a été sanctionnée par l’adoption de la « Déclaration ministérielle d’Alger pour le développement des Startups »

Des leçons à tirer de l’Atelier de Haut niveau sur la « Transformation Numérique » de L’Inde à Bengalore ?

« C’est fut un extraordinaire moment d’apprentissage au sein de la Silicon Valley indienne. L’Inde propose un modèle complet de transformation digitale du pays le plus peuplé du monde. Ce modèle est un vrai succès et doit pouvoir inspirer l’Afrique sur plusieurs points (Identité numérique, inclusion financière et les paiements électroniques). Notamment dans la gestion de l’identification numérique de la population. L’Inde gère avec une telle dextérité l’identité numérique de 1,4 milliard d’indiens que la problématique des 100 millions des congolais parait une goutte dans l’océan. L’inclusion financière indienne est aussi un point à regarder de près par les africains. Les échanges avec de Monsieur N S Vishwanathan, ancien Gouverneur adjoint de la Reserve Bank of India (RBI), l’un des pères du succès indien dans l’inclusion financière et les paiements électroniques, resteront un moment d’apprentissage unique. La principale leçon pour la RDC est que l’existence des infrastructures robustes et nombreuses est la clé de tout. Ensuite il faudra aborder les sujets sans apriori et avec ouverture d’esprit ».

A lire aussi : Atelier de Haut Niveau sur la « Transformation Numérique » de l’Inde à Bengalore https://www.afriwave.com/2023/10/03/atelier-de-haut-niveau-sur-la-transformation-numerique-de-linde-a-bengalore/

De l’évolution du numérique en RDC après la réélection du Président Félix Tshisekedi ?

Freddy Mpinda : « Le numérique est vital pour la RDC et va connaitre une expansion considérable sur la période 2024-2028. Clairement, il faut faire la différence entre le volet utilisateur et le volet stratégique. S’agissant du volet utilisateur, la RDC doit mettre les bouchées doubles pour rattraper son retard par rapport aux principaux pays africains. Cela passe par la construction des infrastructures numériques et énergétiques, la formation de la jeunesse aux métiers du numérique, le financement de l’amorçage des startups et la digitalisation de principaux services publics. Tandis que le volet stratégique est le plus important et la RDC doit y travailler fortement ».

« Détenir 70% des réserves mondiales de cobalt, les plus grandes réserves de lithium inexploitées au monde, du cuivre, du coltan, de la cassitérite et du wolframite, donne des obligations ! La RDC a vocation à devenir un acteur majeur de la chaine de valeurs de ses différents minerais. Cela passe par la transformation en local d’une partie de cette immense production minière. Le numérique en RDC a vocation à devenir un secteur industriel ».

Quid des leçons à tirer du « Plan National du Numérique Horizon 2025 » lancé lors du premier quinquennat par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi ?

Freddy Mpinda : « Le Plan National du Numérique, le Code du Numérique et le Startup Act font partie des textes fondateurs du numérique congolais. Je comprends très bien les critiques de l’écosystème national autour de l’implémentation du PNN. Rappelons simplement que nous avons traversés deux grosses crises (sanitaire et économique) et cela a eu un impact sur l’implémentation du PNN. Toutefois un travail de fondation a été réalisé et Il nous reste 1 an et demi avant la revue de septembre 2023. C’est largement suffisant pour rattraper le retard observé dans la réalisation des 69 projets du PNN. Le dernier rapport de l’Agence de Développement du Numérique (ADN) portant sur l’évaluation de la mise en œuvre du PNN « Horizon 2025 » renseigne qu’à 66% du temps imparti, le PNN affiche un taux de réalisation de 48%. Une action vigoureuse du prochain gouvernement peut permettre d’améliorer sensiblement ce taux de réalisation en 1 an et demi. Il faut clairement viser au moins 70% à échéance septembre 2025. La principale leçon à tirer est que la RDC n’aura pas d’avenir numérique sans régler le chantier des infrastructures numériques et énergétiques ».

« Je ne peux terminer cet entretien sans présenter mes vives félicitations à Son Excellence Monsieur le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour sa brillante réélection à la tête du pays tout en lui souhaitant un fructueux nouveau mandat pour la consolidation des acquis et le rayonnement de notre RDC » conclut Freddy Mpinda.

A lire aussi : Freddy Mpinda, un Expert Congolais au cœur du numérique africain au CAF2023 d’Abidjan https://www.afriwave.com/2023/04/24/freddy-mpinda-un-expert-congolais-au-coeur-du-numerique-africain-au-caf2023-dabidjan/

Propos recueillis par Roger DIKU

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