Les masques sont finalement tombés. On le savait à la quête d’un asile politique entre Nairobi au Kenya et Kigali au Rwanda depuis sa fuite inattendue du pays pour des raisons qui lui sont personnelles. Devenu un critique acharné du régime, Corneille Nangaa Yobeluo a franchi le rubicond avec l’annonce par lui depuis Nairobi ce vendredi 15 décembre 2023 d’un nouveau mouvement rebelle politico-militaire contre le pouvoir à Kinshasa dénommé Alliance Fleuve Congo (AFC).
Après s’être scandaleusement enrichi à la tête de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) au détriment du pays, raison des sanctions américaines contre lui et sa famille, Corneille Nangaa Yobeluo vient de signer son deuxième forfait de trahison de la Patrie avec son Alliance Fleuve Congo sous le despotisme rwandais.
Ce nouvel axe du mal crée et téléguidé par Kigali au Rwanda avec pour bras séculier les rebelles terroristes supplétifs de la Rwandan Defense Force (RDF) connu sous l’acronyme du M23 qui n’a pour objectif que de semer la terreur dans la province du Nord-Kivu depuis des années.
Cette sortie avec la complicité d’un fils du pays comme Nangaa traduit bien la résolution dans le chef du régime criminel de Kagame de poursuivre son occupation et déstabilisation d’une partie de l’Est de la RDCongo contre toutes les condamnations internationales, y compris de l’ONU.
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A la tête d’« Action pour la Dignité du Congo et de son Peuple (ADCP)», un nouveau parti politique fondé dès sa sortie de la présidence de la Commission Electorale nationale Indépendante (CENI), Nangaa s’était proclamé candidat président de la République pour les élections de ce 20 décembre 2023 qu’il n’a cessé de critiquer l’organisation.
Passé « maitre chanteur » aux insultes faciles contre le régime de Kinshasa et autres fausses prédictions, Nangaa a fini par révéler au monde entier sa véritable face avec son germe de la trahison qu’il portait en lui depuis le temps qu’il avait succédé au feu l’Abbé Apollinaire Malu Malu à la tête de la centrale nationale électorale. En s’alliant en plein jour à Bertrand Bisimwa, le pantin des rwandais placé à la direction du M23 ; Corneille Nangaa a trahi la PATRIE qui autrefois lui avait accordé de sa confiance.
Depuis sa gérance chaotique de la CENI dans la période 2011 à 2019 après le décès de l’Abbé Malu Malu dont il fut adjoint, l’on sait que Corneille Nangaa demeure toujours sous sanctions américaines depuis 2019. A ses côtés, Norbert Basengezi Katintima, son vice-président et membre du PPRD, Marcellin Mukolo Basengezi, fils de Norbert Basengezi et ancien Conseiller du président de la CENI Nangaa, Aubin Minaku Ndjalandjoko, ancien président de l’Assemblée nationale (parlement) et Secrétaire Général de l’ex-Majorité Présidentielle (MP) de Kabila et feu Benoit Lwamba Bindu, président de la Cour Constitutionnelle ont été individuellement sanctionnés.
A ces personnes, il est reproché leur implication significative dans des affaires de « corruption, d’enrichissement personnel et le fait de saper le processus démocratique». Dans son communiqué de l’époque, le Département d’Etat annonçait que ces personnes et leurs familles sont désormais interdits d’entrée sur le territoire des Etats-Unis. « Ces individus se sont enrichis personnellement par la corruption ou en supervisant des violences contre des personnes exerçant leur liberté d’expression et leur droit à se rassembler pacifiquement », pouvait on lire dans ledit communiqué.
Pour l’ambassade américaine de Kinshasa, « Cette décision reflète l’engagement du Département d’État à travailler avec le nouveau gouvernement de la RDC afin de concrétiser son engagement déclaré à mettre fin à la corruption et à renforcer la démocratie et la responsabilité ». Et à l’ambassadeur Mike Hammer de préciser que : « Le Département d’État souligne que les actions annoncées aujourd’hui sont spécifiques à certains responsables et ne concernent ni le peuple congolais ni le gouvernement nouvellement élu ».
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La réapparition publique de Nangaa à 5 jours de la tenue des élections générales et présidentielle auxquelles il menait une campagne de sape aux côtés des rebelles supplétifs du régime de Kigali en dit tout. En devenant chef rebelle et pouvant être désormais considéré comme Caïn, il appartient aujourd’hui à l’Eglise Catholique du Congo dont il devient un fils égaré et particulièrement au Cardinal Fridolin Ambongo Besungu de le dénoncer tout en se désolidarisant publiquement de lui. Le même exercice patriotique revenant au candidat président numéro 3 Moise Katumbi Chapwe pour qui sieur Nangaa avait appelé à voter.
Mais aussi relance dans l’opinion congolaise le questionnement de l’appartenance de la RDC à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (East African Community EAC) dont les troupes sont aujourd’hui sommées de quitter le Nord-Kivu après un an de tourisme sur fond de trafics en tous genres des minerais du pays.
Déployées soi-disant pour stabiliser la province du Nord-Kivu en proie aux écumes des milices tutsis, les forces de l’EAC ont plutôt excellées dans une collaboration complice avec l’armée rwandaise pourtant exclue de la coalition par Kinshasa. En un an de présence, elles n’ont aucun jour combattue le M23 ; une situation qui devrait interroger la RDC pour envisager carrément sa sortie d’une communauté des traîtres.
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Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi