Visage boursouflé et devenu chauve tout d’un coup, signes peut-être d’une maladie en développement ; c’est un Corneille Nangaa Yobeluo presque méconnaissable qui est réapparu sur la chaine France 24 pour poursuivre ce qu’il croit sa « guerre » ouverte contre le chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Un petit détail technique avec la complicité de la chaine française qui fait sourire, le fond du tableau de son interview peint en vert afin de brouiller un quelconque repérage du lieu de sa cavale connu de tous qui n’était que Kigali au Rwanda de Kagame qui venait de lui offrir un abri pour continuer de déstabiliser le grand voisin, la RDC. Face à Marc Perelman avec ses questions assassines, en un véritable aigri ; Nangaa s’est révélé balbutiant, évasif, cherchant ses mots comme un enfant qui n’avait pas répété sa matière.
Comme dans sa première sortie médiatique du mois de septembre 2023 en marge de l’Assemblée Générale de l’ONU dans son long communiqué, de ses « pseudos » révélations du « présumé » deal passé entre le président en fonction et son prédécesseur ; l’ancien puissant président de la CENI aujourd’hui en cavale n’en fait aucune nouvelle révélation concrète. Par contre, il se singularise dans un langage à la limite de l’ordure qui ne reflète en rien l’homme politique qu’il prétend être devenu comme par enchantement.
Le diable ne se cachant que dans le petit détail, Nangaa révèle finalement le fond de son rancœur envers le Président de la République Félix Tshisekedi qu’il calomnie : « Je suis en exil forcé pour des raisons de sécurité. Très étonnant que le régime veuille caricaturer mon combat politique pour le rabaisser aux carrés miniers qui m’ont été dépossédés par la famille Tshisekedi. Il s’agit d’un patrimoine privé que personne n’a la prérogative légale de spolier ».
Le business man tourmenté
Le lapsus révélateur de Nangaa a fini par le trahir au vu de son parcours de mandat à la tête de la CENI, préparer ce qu’il allait devenir à savoir un business man. Dans une interview au journal Le Monde en 2019, ne clamait il pas sa passion pour l’agriculture et aussi des mines. Devenu président de la CENI par accident avec le décès inattendu de l’Abbé Apollinaire Malu Malu dont il fut le vice-président, le « chevalier blanc » Corneille Nangaa Yobeluo a construit tout son mandat en préparation de ce qu’il allait devenir, à savoir un business man.
A peine sorti de la CENI, au travers d’une Fondation portant son nom ; Nangaa lançait sa Ferme Abema de Gombari « FERAGOM » à Gombari, territoire de Watsa dans sa province d’origine le Haut Uélé. Propriétaire de 22000 hectares des terres agricoles, le « fermier » qui ambitionnait d’exploiter des dizaines de milliers d’hectares en 3 ans tablait sur des principales cultures : céréales, maïs et riz, manioc et horticulture (tomates, aubergines, épinard, pastèques et autres…).
Ce dont Nangaa ne parle pas, c’est sa soudaine richesse pour se lancer dans l’agrobusiness et les mines d’or comme de diamant. La réponse est dans ce document :
Public Designation of, and Visa Restrictions Placed on, Multiple Officials of the Democratic Republic of the Congo Due to Involvement in Significant Corruption, Human Rights Violations or Abuses, or Undermining of Democracy. Office of the Spokesperson Washington, DC February 22, 2019
The United States stands with the people of the Democratic Republic of Congo (D.R.C.) following that country’s historic transfer of power. The elections reflect the desire of the people of the D.R.C. for change and accountable government institutions. However, there are legitimate concerns over the conduct and transparency of the electoral process.
The Secretary of State is publicly designating, due to their involvement in significant corruption relating to the electoral process, the following individuals: Mr. Corneille Nangaa, President of the Democratic Republic of the Congo’s (D.R.C.) National Independent Electoral Commission (CENI); Mr. Norbert Basengezi Katintima, Vice President of CENI; Mr. Marcellin Mukolo Basengezi, Advisor to the President of CENI; Mr. Aubin Minaku Ndjalandjoko, President of the D.R.C.’s National Assembly; and Mr. Benoit Lwamba Bindu, President of the D.R.C.’s Constitutional Court. This public designation is being made under Section 7031(c) of the Department of State, Foreign Operations, and Related Programs Appropriations Act of 2019, (Div. F, P.L. 116-6-). Section 7031(c) provides that, in cases where the Secretary of State has credible information that officials of foreign governments have been involved in significant corruption or a gross violation of human rights, those individuals and their immediate family members are ineligible for entry into the United States. The Secretary of State is also imposing visa restrictions on election officials as well as military and government officials believed to be responsible for, complicit in, or to have engaged in human rights violations or abuses or undermining of the democratic process in the D.R.C.
These individuals enriched themselves through corruption, or directed or oversaw violence against people exercising their rights of peaceful assembly and freedom of expression. They operated with impunity at the expense of the Congolese people and showed a blatant disregard for democratic principles and human rights. The Department of State emphasizes that the actions announced today are specific to certain officials and not directed at the Congolese people or the newly elected government. This decision reflects the Department of State’s commitment to working with the new D.R.C. government to realize its expressed commitment to end corruption and strengthen democracy and accountability, and respect for human rights.
For more information, please contact AF-Press@state.gov.
Document à lire sur : Public Designation of, and Visa Restrictions Placed on, Multiple Officials of the Democratic Republic of the Congo Due to Involvement in Significant Corruption, Human Rights Violations or Abuses, or Undermining of Democracy https://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2019/02/289644.htm
Comme on peut le lire, « Corneille Nangaa, Président de la CENI-RDC, Norbert Basengezi Katintima, son vice-président et membre du PPRD, Marcellin Mukolo Basengezi (fils de Norbert Basengezi), Conseiller du président de la CENI, Aubin Minaku Ndjalandjoko, président du parlement sortant et Secrétaire Général de l’ex Majorité Présidentielle (MP) de Kabila et Benoit Lwamba Bindu, président de la Cour Constitutionnelle ont été individuellement sanctionnés. A ces personnes, il est reproché leur implication significative dans des affaires de « corruption, d’enrichissement personnel et le fait de saper le processus démocratique ». Dans son communiqué, le Département d’Etat annonce que ces personnes et leurs familles sont désormais interdits d’entrée sur le territoire des Etats-Unis. « Ces individus se sont enrichis personnellement par la corruption ou en supervisant des violences contre des personnes exerçant leur liberté d’expression et leur droit à se rassembler pacifiquement ».
Faut-il le rappeler que toutes les tentatives de Corneille Nangaa au travers des cabinets d’avocats et de lobbying pour la levée des sanctions américaines contre sa personnes sont restées infructueuses. « Des contacts avec les proches de la présidence Tshisekedi pour une intervention du Président de la République en sa faveur n’ayant aboutis, l’on ne peut que comprendre son rancœur » explique sous anonymat un conseiller de la Cité de l’Union Africaine de Kinshasa.
A lire aussi : RDC-POLITIQUE : Nangaa, Basengezi, Mukolo, Minaku et Lwamba sanctionnés par les USA https://www.afriwave.com/2019/02/23/rdc-politique-nangaa-basengezi-mukolo-minaku-et-lwamba-sanctionnes-par-les-usa/
Alors qu’il était candidat de son petit parti politique à la présidence de la République et comme un oiseau de mauvaise augure, Nangaa en plein tourment annonce urbi qu’« Il n’y aura pas élections le 20 décembre 2023. Le processus électoral est basé sur le mensonge et le faux. Fichier électoral bancal et faisandé associé à une incapacité technique sans pareil ».
Un Professeur en Science politique belge qui suit la scène politique congolaise explique sous anonymat : « Ce type (Nangaa) est une ordure !! Il se tord dans tous les sens pour se disculper de ce qui s’est passé en 2018. En réalité il est sous sanctions américaines et il cherche à obtenir l’asyle politique pour y échapper. J’espère qu’on le mettra en prison ».
Oubliant de souligner qu’il fut le vrai « champion » de « tripatouillage » dans le fichier électoral sous et pour Joseph Kabila, toute chose restant égale par ailleurs ; c’est Corneille Nangaa en personne qui a fait preuve de HAUTE TRAHISON envers le Peuple et mérite un enfermement pour le reste de sa vie.
A lire aussi : CENI : Corneille Nangaa, son « lobbying américain » et une polémique de trop ! https://www.afriwave.com/2018/06/22/ceni-corneille-nangaa-son-lobbying-americain-et-une-polemique-de-trop/
Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi