home Politique, RD Congo RDC : Martin Fayulu, son langage politique faible discourtois et des propositions irréalisables

RDC : Martin Fayulu, son langage politique faible discourtois et des propositions irréalisables

Quelques jours avant son retour au pays et après un périple européen de près de trois mois en Allemagne, en Belgique, en France et en suisse, Martin Fayulu était l’invité de TV5 Monde à Paris le vendredi 13 décembre 2019; le même jour où le président de la République Félix Tshisekedi faisait son premier discours à la Nation face au Parlement et au Senat réunis en Congrès.

Alors que l’on ne connait rien du réel bilan de son périple où parfois le débat fut à l’empoignade entre lui et certains participants à ses diners-débats comme à Lille et à Strasbourg, le candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018 qui se considère toujours « président élu » a une fois de plus révélé la faiblesse de son langage politique dans un argumentaire au langage le plus discourtois.

Profitant de la tribune lui offerte sur le plateau de Xavier Lambrechts et à l’endroit du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, il n’y est pas allé par quatre chemins en utilisant un langage qui lui ait familier en le qualifiant de « faire-valoir et de marionnette qui chauffe le siège de Kabila qui pourra l’éjecter à tout moment ».

Droits d’images TV5 Monde

Pour celui dont la désignation comme candidat commun de l’opposition à Genève en novembre 2018 s’était passé dans les conditions de duplicité de sa part que tout le monde connait, il est mal venu de s’ériger en donneur des leçons. Pour preuve, la coalition Lamuka crée à cette occasion pour soutenir sa candidature se retrouve aujourd’hui en « peau de chagrin », Katumbi et Bemba ayant préférés prendre leur distances vis-à-vis de « l’homme politique «  qu’ils avaient fabriqué.

Un discours démagogique et des embrassades à tous vents…

Profitant du malheur qui frappe l’Est du pays par des tueries quotidiennes et comme pour jeter encore de l’huile sur le feu, Fayulu persiste dans ce qu’il qualifie de « complot des pays étrangers qui veulent à tout prix désarticuler la RDC pour leurs intérêts » en faisant semblant de mettre tout sur le dos de l’actuel président Félix Tshisekedi.

Certes que la responsabilité de certains pays voisins comme l’Ouganda et le Rwanda n’est plus à démontrer, Fayulu  aurait pu avoir l’honnêteté intellectuelle de préciser que les malheurs de l’Est du Congo remontent à l’époque Mobutu jadis conseillé par Honoré Ngbanda et son Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo (APARECO) avec qui son parti ECIDé a tenté de faire une alliance momentanée ratée et sans résultat à Bruxelles en cette année 2019.

Alors que la coalition Lamuka se résume désormais en sa personne et celle de son ami Adolphe Muzito, Fayulu a conclu une nouvelle alliance avec Valentin Mubake ; ancien conseiller de feu Etienne Tshisekedi et devenu nouveau « pourfendeur » attitré  du fils Félix Tshisekedi. Fondateur de son aile « UDPS Le Peuple », Mubake dont on connait les revirements politiques lui sera-t-il d’une aide dans sa quête un jour, là demeure la question ?

A lire aussi : RDC : Les Contradictions politiques de Martin Fayulu et ses propositions irréalisables https://www.afriwave.com/2019/11/07/rdc-les-contradictions-politiques-de-martin-fayulu-et-ses-propositions-irrealisables/

Pour la sortie de ce qu’il qualifie de « crise post-électorale» alors qu’il ne reconnait pas les institutions en place, Fayulu en « contradiction » avec lui-même persiste et signe dans sa proposition d’un « organe taillé à sa mesure » et qu’il compte diriger en personne dénommé le « Haut Conseil National des Réformes Institutionnelles (HCNRI) » qui devrait être changé de faire « reformes à opérer notamment dans les domaines de la Commission électorale, la Cour constitutionnelle (pouvoir judiciaire), la Défense et Sécurité, la Gouvernance (lutte contre la corruption) et les Droits humains ».

Galvanisé mais pour combien de temps encore par son retour à Kinshasa le dimanche 15 décembre 2019, Fayulu a annoncé son propre discours à la Nation pour le 30 décembre dont on attend les annonces ainsi que leur application.

Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi

print

Partagez