La riposte contre la maladie à virus Ebola aurait-elle du plomb dans l’aile dans l’épicentre de Mangina ? C’est le moins que l’on puisse dire au fait que le transfert des malades au centre de traitement et la carence des vivres pour les patients sont à la base des lamentations accompagnées d’un malentendu persistant entre les patients et le personnel soignant.
Cette situation de crise se déroule surtout en groupement Babila-Makeke, chefferie des Babila-Babombi où des habitants ont exprimé des plaintes à ce propos depuis la fin de la semaine dernière. La population de cette partie du territoire de Mambasa en Ituri dénonce l’enterrement des personnes mortes d’Ebola par les services experts sans en informer leurs proches.
Ces irrégularités ont fait l’objet d’une manifestation pacifique à Makeke, vendredi 17 août 2018. Pour calmer la situation et faire baisser la tension en l’air, il aura fallu les interventions de Shabani Mapengo Ngola, chef du groupement Babila-Makeke et d’Alain Kasereka Siwako, infirmier titulaire de la structure sanitaire de la place. Ces autorités ont lancé un message d’apaisement et de respect des règles d’hygiènes prescrites par les experts en santé.
Les mêmes réclamations ont soulevé la population de Mangina, voisine à Makeke jeudi 16 août 18 2018. Dans cet épicentre d’Ebola en zone de santé de Mabalako, les responsables de la société civile locale ont rencontré la commission de prise en charge des malades pour trouver un début de solution et obtenir gain de cause. La coordonnatrice de Médecin Sans Frontière à Mangina dans le territoire de Beni a reconnu certaines failles au premier site provisoire et a promis de sensibiliser son équipe pour contenir les cas déplorés et améliorer la prise en charge.
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Pour l’instant, la visite des malades a été autorisée au nouveau centre de traitement des malades à Mangina en observant une distance conditionnée. Si Mangina commence à trouver solution dans la prise en charge des malades, du côté Makeke par contre ; les défis demeurent avec des morts par virus Ebola qui continuent de se comptabiliser en zone de santé de Mabalako, selon le bulletin épidémiologique de la Direction générale de lutte contre Ebola au Nord-Kivu.
Réagissant aux lamentations des familiers des malades le samedi 18 août 2018, la communicatrice de cette direction a reconnu les failles dans la sensibilisation. Jessica Ilunga a pointé du doigt notamment l’usage du Lingala et du Français comme langue de communication des sensibilisateurs. Elle promet transmettre à ses collègues un plaidoyer pour l’utilisation des langues locales, le Kiswahli et le Kinande pour intensifier la dite sensibilisation.
Jack Katson Maliro