Les jours comme les semaines passent et se ressemblent pour les habitants de la région de Beni qui ne savant plus à quel saint se vouer. Les faits qui se sont déroulés dans la soirée de dimanche 20 mai 2018 dans la localité de Mbau-Mangboko, chef-lieu du secteur de Beni-Mbau dans le territoire de Beni au Nord-Kivu sont inacceptables : « Les assaillants inciviques non autrement identifiés se sont livrés comme d’habitude avec sauvagerie à une série des tueries sans motif valable ». Bilan de cette expédition meurtrie ure : un nouveau massacre qui a fait dix morts, un véhicule incendié et des nombreux biens pillés.
Comme d’habitude la population qui a exprimé son ras-le-bol face à ce drame qui s’ajoute à une longue liste des tueries. « Depuis janvier, l’armée congolaise a lancé une nouvelle opération militaire contre les Forces démocratiques alliées (ADF), mais les tueries se poursuivent » déplore un habitant terrifié.
Dans cet assaut qui n’a été constaté que la matin de lundi 21 mai, les assaillants ont aussi pillé et incendié plusieurs biens avant de regagner leur retranchement. C’est sous le choc que la population s’est réveillée de suite de ce passage meurtrier des bandits présentés comme des présumés ADF. Le bilan provisoire dressé le matin de lundi fait état de la mort d’au moins dix personnes, deux blessés graves et quelques disparus. Des bandits ont aussi incendié une camionnette à hauteur du pont bascule dit Munzani, son contenu emporté. Boutiques et pharmacies ayant été préalablement vidées de leurs articles.
Des conséquences néfastes…
La société civile du Groupement Batangi-Mbau se dit fâchée de la répétition des attaques contre des civils non loin des positions militaires et de la base régionale de la Monusco. Les conséquences qui s’en suivent sont négatives. Déjà en ville de Beni, la population délibère de rompre le mariage civilo-militaire. Des manifestants ont barricadé la route. La police a dispersé la foule à coups de gaz lacrymogène. La jeep officielle du maire de Beni a échappé à un incendie par la même population en furie.
Jack Maliro Katson