Dans une conférence de presse tenue ce jeudi 22 mars 2018 à Kinshasa, le Secrétaire Général du MSR aile Pierre Lumbi ; Dieudonné Bolengetenge s’est insurgé contre le CNSA et par-dessus le gouvernement en vue de la prochaine diffusion de la liste des partis politiques reconnus le 26 mars courant.
« En 2006 et 2011, le MSR se positionne comme troisième force de la Majorité Présidentielle après les élections législatives. Si on ne détenait pas des textes légaux, comment comprendre alors notre participation aux élections et on a même été aux cours et tribunaux et à la cour suprême de justice pour les contentieux électoraux. Ils vont dire que c’est parce que nous étions dans la MP ? Alors ça serait une honte pour les institutions et la république » s’est exclamé le SG du MSR.
Rappelant que son parti politique existe depuis le 19 avril 1991 par l’Arrêté N°91-402 du 19 avril 1991 puis celui N°25/CAB/VPM/MININTERSEC/EB0012016 du 23 janvier 2016, d’abord sous la dénomination du Mouvement pour la Nouvelle République (MNR) pour changer d’appellation le 15 février 2006 via l’Arrêté N°25/CAB/VPM/MININTERSEC/EB0012016 en devenant le Mouvement Social pour le Renouveau (MSR). Le SG du MSR Lumbi dénonce également l’arrêté du ministère de l’intérieur du 23 janvier 2016 enregistrant un nouveau parti politique sous le même nom dirigé par François Rubota et Yoko Yakembe, des fidèles proches de la Majorité Présidentielle.
« Nous attendons du ministère de l’Intérieur des décisions qui soient conformes à la Constitution, à la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques, ainsi qu’aux dispositions de l’Accord de la Saint-Sylvestre », a-t-il précisé.
La sortie du MSR intervient vingt-quatre heures après la publication du Rapport intermédiaire du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) Olenghankoy sur la question du dédoublement des partis politiques. Le Mouvement Social pour le Renouveau (MSR) ; le seul dernier parti politique disputé entre deux tendances : d’un côté le MSR membre du G7 et proche de l’opposant Moïse Katumbi, de l’autre le MSR proche de la Majorité Présidentielle (MP).
Si pour les autres fondateurs des partis politiques dédoublés au moment de la création du G-7 Kamitatu (ARC), Endundo (PDC), Mwando (UNADEF) et Kyungu (UNAFEC) récupèrent chacun son parti politique ; les élus des partis politiques dédoublés restés fidèles à la MP ayant résolu de créer leurs propres formations politiques.
Le CNSA par contre a recommandé le retrait du MSR à Pierre Lumbi ; lui conseillant de créer son propre parti tout en demandant au Ministère de l’Intérieur de lui en faciliter l’enregistrement. Pour le CNSA donc, le MSR paraissant toujours appartenir légalement à Me Jean-Placide Yoko Yakembe, actuel PCA
Luaba Wa Ba Mabungi