home Politique, RD Congo Bukavu : Neutralisés, Abbas Kayongya Dada et ses hommes remis à la justice congolaise par la Monusco

Bukavu : Neutralisés, Abbas Kayongya Dada et ses hommes remis à la justice congolaise par la Monusco

Les violents combats à l’arme lourde et légère qui ont secoués la ville de Bukavu tôt ce matin se sont soldés ce soir par la capitulation de sieur Abbas Kayongya auprès des troupes de la Monusco dépêchés sur lieu. C’est en compagnie d’une dizaine de ses hommes qu’Abass s’est rendu à la Monusco, comme le constatait notre correspondant sur le lieu en début d’après-midi avant d’être remis aux autorités congolaises pour que la justice se préoccupe de leur cas.

En effet, c’est depuis l’aube que les FARDC tentaient sans succès et face à une forte résistance des hommes d’Abbas une opération de désarmement de l’ancienne garde de Kanyonga. Des combats intenses opposant les deux parties dans les quartiers de Muhumba et de Nguba, commune d’Ibanda dans la ville de Bukavu.

Pour le gouverneur de la province Claude Nyamugabo Bazibuhe dans un communiqué officiel rendu public en début d’après-midi, « au lieu de ce qui lui servait de fortification, un arsenal d’armes de guerre ainsi qu’un cadavre d’homme ont été trouvés ».

 

Qui est Abbas Kayongya Dada ?

Figure connue, controversée et craint à Bukavu l’homme à la base des troubles de ce matin à Bukavu n’est pas un enfant de cœur. Ancien gradé rebelle banyamulenge qui se considère des tutsis congolais ; on repère ses premières traces dans les rangs la rébellion du RCD-Goma soutenue par le Rwanda de l’époque aux côtés d’Azarias Ruberwa (ancien vice-président et actuellement ministre dans le gouvernement Tshibala), Laurent Nkunda Batware (aujourd’hui réfugié au Rwanda après la défaite de sa milice du CNDP) et autre Mutebutsi.

L’ancien ministre des mines du RDC-Goma avait fini par être nommé responsable de lutte contre la fraude dans le secteur minier par l’ancien gouverneur destitué du Sud-Kivu Marcellin Chissambo. Disant « craindre pour sa vie et celle de ses hommes » ; il refusait d’obtempérer au désarment de ses hommes exigés par les nouvelles autorités provinciales en exigeant soit un couloir de sortie vers le Rwanda, soit une intervention de la Monusco.

Pour ses détracteurs, ce poste lui attribué aura été « une récompense pour ses nombreux crimes lors de la rébellion soutenue par le Rwanda en 1998. Un poste qu’il utiliserais pour pratiquer ouvertement la fraude et exporter les minerais de la RDC vers le Rwanda son pays de cœur devenu premier producteur mondial du coltan ».

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