home Politique, RD Congo RDC : Le président du Rassop Felix Antoine Tshisekedi finalement à Lubumbashi

RDC : Le président du Rassop Felix Antoine Tshisekedi finalement à Lubumbashi

C’est une ville en « état de siège » avec des multiples arrestations des combattants de l’UDPS et autres militants du Rassop qui a accueilli cet après-midi du lundi 23 octobre 2017 Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, président du Rassemblement de l’opposition et SG adjoint de l’UDPS.

Plusieurs dizaines de militants d’opposition qui convergeaient vers l’aéroport de la Luano de Lubumbashi ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes et de matraques de la police anti-émeutes qui quadrillait la ville la veille la nuit. C’est sous escorte policière que le cortège du président du Rassemblement a été conduit à la résidence du président du Rassop Katanga, Gabriel Kyungu Wa Kumuanza où un entretien entre les deux opposants a été improvisé.

Dans une conférence de presse improvisée, le président du Rassop a affirmé que « la voie de sortie accordée à Kabila au travers de l’Accord du 31 décembre 2016 a été saboté. Dès lors, pour le Rassop et toute l’opposition ; Joseph Kabila n’est plus considéré comme président de la République. Il ne reste plus qu’au peuple congolais de le mettre dehors ». De la CENI, Félix Tshisekedi a expliqué « avoir perdu foi en cette institution et que l’Accord de la saint Sylvestre ne sera plus d’actualité d’ici le 31 décembre 2017 », ce en rapport avec les dernières sorties médiatiques de Corneille Nangaa avec le report probable des élections en mi-2019 que fin 2017 prévue par l’Accord entre l’opposition et la majorité.

Déjà la veille, soit le dimanche 22 octobre 2017 ; le siège fédéral de l’UDPS Katanga de Lubumbashi avait été saccagé par les forces de sécurité (armée et police) et nombreux militants arrêtés. Le parti dénombrait 4 ! arrestations alors que la police n’en reconnaissait que 28 pour lesquels l’ONU à travers la Monusco réclamait leur libération immédiate. Pour la porte-parole de la Monusco, Florence Marchal, « C’est le rappel aux autorités congolaises de leurs obligations à garantir les libertés publiques et les droits civils et politiques pour tous. Pour que les conditions soient réunies afin d’arriver à ces élections, il était prévu de mettre en place des mesures de décrispation politique, d’ouvrir l’espace démocratique. Nous voyons que de telles restrictions aux libertés fondamentales sont incompatibles avec le processus et c’est ce que nous déplorons ».

Ces personnes arrêtées selon la police mais enlevées selon l’UDPS participaient à une réunion privée au siège local du parti. Selon notre correspondant sur place, « c’est le maire de la ville en personne qui avait donné cet ordre de dispersion de tout attroupement de plus de cinq personnes ». Etat de chose confirmé par le général Paulin Kyungu, chef de la police de la province du Haut-Katanga devant nos confères de l’Agence France presses (AFP).

Il reste à savoir si les nombreux meetings prévus auront lieu.

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