home Politique, RD Congo CNSA-GOUVERNEMENT : Olenghankoy accuse Tshibala « d’être manipuler et de faire courir un gros risque au pays »

CNSA-GOUVERNEMENT : Olenghankoy accuse Tshibala « d’être manipuler et de faire courir un gros risque au pays »

Dissidence Rassemblement et ivresse du pouvoir. Est-ce la fin de l’idylle Olenghankoy et Tshibala ? « Je suis déçu. Le Premier ministre est en train d’être manipulé. Il ne comprend pas les risques qu’il fait courir au pays », cette déclaration choc est de Joseph Olenghankoy Mukundji, président du CNSA sur son ami Bruno Tshibala Nzenzhe, premier ministre.

Elle a été faite au journal parisien Jeune Afrique au lendemain de son refus d’apposer sa signature sur le communiqué final sanctionnant la première tripartite CENI-CNSA-GOUVERNEMENT sur l’évaluation du processus électoral.

A moins que ça soit une tactique de sa part, celui que l’on prenait pour « l’enfant terrible de l’opposition » n’a pas dérogé à sa réputation de « grande gueule ». Sur son compte Twitter en date du 19 octobre 2017, il en rajoute une couche supplémentaire :  « Joseph Olenghankoy‏ @NkoyJoseph   #RDC Ne soyons pas ivre du pouvoir au point d faire courir le pays un gros risque d’instabilité, le peuple ns observe ».

Une source digne de foi contacté par notre rédaction explique « qu’entre les deux hommes pourtant hier encore très proches, c’est une distance qui se crée de jour en jour ». Et pour cause, « la propension de Tshibala à vouloir démontrer que c’est lui le chef parce que premier ministre du pays en oubliant que c’est Olenghankoy qui l’a fait roi en s’alliant avec lui contre le reste des membres de l’opposition ainsi que son parti l’UDPS ».

Toujours selon cette source, Joseph Olenghankoy « n’a pas digéré le fait que ça soit le premier ministre Tshibala qui ait inauguré et clôturé la première tripartite à laquelle il aurait dû se présenter en simple participant. Le gouvernement en tant que membre y étant déjà représenté par le ministre de l’Intérieur Ramazani Shadary »

Lire aussi : RDC-Tripartite CENI-CNSA-GOUVERNEMENT : Lorsque Joseph Olenghankoy « snobe » le communiqué final https://www.afriwave.com/?p=5435

En se disant « déçu de Tshibala qui est en train d’être manipulé, qui ne comprend pas les risques qu’il fait courir au pays », Olenghankoy jette un gros pavé dans la marre et révèle le genre de relations qui existe entre-eux note un observateur. « Avec son refus d’apposer son nom au bas du communiqué final de la tripartite en signe de protestation [Je l’ai paraphé, mais je ne l’ai pas signé, précise-t-il], Olenghankoy redescend sur la terre et se rend compte de la real politk que ce n’était ni lui, encore moins Tshibala qu’il accuse d’être manipulé qui pouvaient changer les choses » poursuit cet observateur.

Une situation kafkaïenne

Dans cette sauce « bouillabaisse » à la congolaise, le Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) n’a pas que le gouvernement sur son dos. Censé surveiller l’application de l’Accord politique global de la Saint Sylvestre signé sous l’égide de l’Eglise catholique, il doit également co-contrôler le processus électoral.

Aujourd’hui en panne de suite de plusieurs glissements, la non organisation depuis 2016 des élections est à la base de la grave crise politique devenue institutionnelle avec le maintien de Joseph Kabila à la tête du pays. Son deuxième et dernier mandat constitutionnel étant terminé depuis le 19 décembre 2016.

L’Accord de la CENCO prévoyait la tenue d’une triple élection (présidentielle, législatives et provinciales) tout au plus tard décembre 2017. Or le 10 octobre courant, le président de la CENI Corneille Nangaa ; annonçait unilatéralement qu’avec la fin de l’enrôlement des électeurs dans l’espace Kasaï prévu pour janvier 2018, on aura besoin de « 504 jours » pour organiser le scrutin, le renvoyant ainsi de facto à mi-2019.

Lire aussi : CENI-ELECTIONS : Selon Corneille Nangaa, un probable tenu des scrutins en juin 2019 https://www.afriwave.com/?p=5303

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