home Politique, RD Congo, Société RDC : Le Comité Laïc de Coordination (CLC) annonce des nouvelles actions contre une éventuelle candidature de Joseph Kabila

RDC : Le Comité Laïc de Coordination (CLC) annonce des nouvelles actions contre une éventuelle candidature de Joseph Kabila

Dans un appel signé le 07 juillet 2018 sous le titre « Le peuple Congolais revendique haut et fort son droit à des élections crédibles », le Comité Laïc de Coordination (CLC) annonce des nouvelles actions d’envergure à dater du 09 août prochain et qui se poursuivront les 12, 13 et 14 du même mois.

L’objectif étant toujours le même depuis le lancement de ses manifestations en decembre 2017, janvier et février 2017 et qui ont fait des dizaines des morts dans les rangs des manifestants à savoir « Contre une nouvelle candidature de Kabila pour un 3ème mandat et la reclamation pour la tenue des elections crédibles au plus tard le 23 décembre 2018 en passant par le respect de la Conbstitution et l’Accord de la Saint-Sylvestre 2016 signé sous l’egide de la CENCO ».

Dans son document le CLC dénonce ce qu’il considère comme « l’instrumentalisation de l’appareil juciciare , la police et les evices de securité à des fins partisannes, le bradage systematique et generalisé du patrimoine national et des ressources  naturelles du sol et du sous-sols du pays consideré comme totalement privatisé ».

Face à un processus électoral incertaine, la mauvaise note est attribuée à la CENI pour son « fichier électoral non fiable avec plus de six millions d’inscrits sans empreintes digitales et quelques milliers de cartes d’électeurs vierges disparues, des listes contestées et piegées des partis et regroupements politqiues admis, l’imposition de la machine à voter non consensuelle et non prevue par la loi comme mode életroral incontournable ».

Pour les intellectuels catholiques, « l’heure étant grave » et « la paix et la stabilité du pays ainsi que de la sous-région étant menacée, le 9 août 2018 ; « un appel à la mobilisation générale de toutes les forces vives de la Nation , pour ses premières grandes actions qui se tiendront le 12, le 13 et le 14 août 2018, sur toute l’étendue de la République , afin de sauver la démocratie en péril ».

Le CLC fustige la stratégie « active » de Kabila à vouloir à tout prix se représenter avec le dépôt d’une nouvelle candidature pour un 3ème mandat alors que la constitution le lui interdit, les intellectuels catholiques previennent que si « cet acte est posé de manière efective, le président Kabila aurait violé et trahi publiquement son serment constirurionnel. En consequence, à dater de ce jour du depot de sa candidatuire, le CLC se verra automatiquement dans lobligation d’inviter le peuple congolais à ne plus reconnaitre comme chef de l’Eata légitime et à la communauté inernationale de ne plus le considérer comme le representant légal et legitme de ses interets ».

Ainsi le mois d’août sera celle « d’actions combinées des marches pacifiques, de sit-in, des villes mortes, des grèves généralisées et d’actions de désobéissance civile, sur toute l’étendue de la République, en vue d’obtenir la démission du président Joseph Kabila et de son gouvernement, devenus de véritables obstacles des élections crédibles, transparentes et apaisées ».

Lire aussi : KINSHASA : Le Comité Laïc de Coordination (CLC) et son triple ultimatum à la CENI, au Gouvernement et à Kabila http://www.afriwave.com/2018/06/15/kinshasa-le-comite-laic-de-coordination-clc-et-son-triple-ultimatum-a-la-ceni-au-gouvernement-et-a-kabila/

Le CLC persuade aussi « les investisseurs tant nationaux qu’internationaux qui seraient tentés de conclure, avec ces autorités illégitimes, des contrats ou conventions quelconques portant sur les ressources naturelles ou le patrimoine national du pays , de surcroit sur base d’un code minier promulgué dans des conditions suspectes ».

Enfin à l’ensemble du peuple, il est demandé de « demeurer vigilant, mobilisé et solidaire, chrétiens, croyants et hommes de bonne volonté » ; « tous pour sauver la Nation en péril, Congolais du pays et de la diaspora, plus que jamais pour prendre le destin en mains pour créer des conditions de paix véritable dans le pays et libérer l’avenir pour le bonheur de tous ».

Pour rappel, dans son autre appel du mardi 1er mai 2018, le Comité Laïc de Coordination annoncait déjà « la fin de sa trêve décrétée le 10 mars 2018 dans l’organisation de ses actions de revendications pacifiques ». C’était ce qui ressortait du congrès qui avait réuni à Kinshasa du 30 avril au 1er mai 2018 ses membres ainsi que les représentants de six provinces ecclésiastiques de Bukavu, de Kananga, de Kinshasa, de Kisangani, de Lubumbashi et de Mbandaka.

Faisant le constat sur l’incertitude du calendrier électoral fixant le triple scrutin (présidentiel, législatives et provinciales) au 23 décembre 2018, le CLC estimait que « cette date considérée comme ultime ne devra naturellement plus être dépassée quelques que soient les circonstances ».

Condamnant « la partialité » de la haute direction de la CENI qui n’a cessé de se disqualifier, le CLC constatait également que sa demande sur « la mesure de décrispation politique » n’a jamais été prise en compte, aussi fustige-t-elle « l’instrumentalisation de la Cour Constitutionnelle ».

Images YouTube Peter TIANI RDC TV

RDC : Le CLC met fin à sa trêve et envisage une reprise jusqu’au bout de ses actions pacifiques http://www.afriwave.com/2018/05/01/rdc-le-clc-met-fin-a-sa-treve-et-envisage-une-reprise-jusquau-bout-de-ses-actions-pacifiques/

Dans sa lettre « Appel du Comité Laïc de Coordination (CLC) à la Communauté Internationale » datée du 10 mars 2018 rendue publique seulement dimanche 18 mars et adressée au Secrétaire Général de l’ONU Antonio Gutterres, le CLC remetait la pression sur le régime au travers de son incarnation à savoir Joseph Kabila.

Les catholiques considèrent la date du 23 décembre 2018 comme butoir pour l’organisation afin de régler définitivement le problème de légitimité des institutions. Mais aussi et surtout celle du 30 avril 2018 « ultime où toutes les mesures de décrispation politique doivent être mises en œuvre pour que les élections se déroulent dans la paix, la tranquillité et la transparence et qu’elles offrent l’égalité de chance à tous » qui n’a vu aucune réaction de la part du régime.

Le CLC avertissait déjà que « Pour donner le temps nécessaire à tous les acteurs de la crise en RDC de trouver solution autour des Nations Unies et de l’Union Africaine, il sursoit jusqu’au 30 avril 2018 ses actions d’envergure de protestation et de revendication. Passé ce délai, il se verra dans l’obligation de les reprendre et de les intensifier ».

Thadée Luaba Wa Ba Mabungi

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