Ils sont quatre personnalités incompatibles idéologiquement et politiquement qui ont signés en date du 30 avril 2025 un document dit « déclaration commune de l’opposition » où ils dénoncent une présumée « mauvaise gouvernance et une dérive autoritaire du régime de Félix Tshisekedi ».
Martin Fayulu pour son parti Ecide et la plateforme Lamuka, Moise Katumbi Chapwe pour le parti Ensemble pour la République, Delly Sesanga Hipungu pour le parti Envol et Joseph Kabila Kabange par délégation par Raymond Tshibanda N’Tungamulongo pour la plateforme Front Commun pour le Congo (FCC) en appellent à un « dialogue national pour sortir la RDC de l’impasse, alors que la guerre dans l’Est continue de faire rage dans un silence assourdissant ».
Chose curieuse dans cette « attelage antinomique », nulle part dans leur déclaration, on ne trouve une condamnation claire de l’invasion-occupation rwandaise d’une partie l’Est du pays par ses affidés de l’AFC/M23. Par contre, ils font semblant de saluer les clauses de « l’Accord de principes » de Washington entre la RDC et le Rwanda et insistent sur la tenue d’un dialogue entre congolais dans le cadre de la démarche des catholiques et protestants de la CENCO-ECC au travers de leur proposition du Pacte social pour la Paix et le Bien-vivre ensemble dans les Grands Lacs.



Pendant ce temps et malgré les discussions directes de Doha au Qatar et de Washington, ne respectant aucunement le cessez-le-feu dans l’Est du pays et dans la perfidie rwandaise apprise de « Talk et figth » ; les rebelles armés de l’AFC/M23 se targuent en poursuivant leur offensive dans les provinces Orientale et du Sud-Kivu, s’emparant des nouvelles localités. A voir y voir de près, ces personnages qui ne peuvent s’accorder, inconciliables et opposés en tout et pour tout ont dans leur ligne de mire ; plutôt que l’amour du pays mais leur retour dans le jeu politique alors qu’ils en sont en perte de vitesse depuis des années.
Sinon comment comprendre que Fayulu, le qui avait refusé de rencontrer Kabila après les élections de 2018 et qui s’est brouillé avec Katumbi depuis l’éclatement de la coalition Lamuka de Genève se retrouvent aujourd’hui. De la réconciliation Kabila et Katumbi orchestrée par Mgr Fulgence Muteba, à l’époque Évêque de Lubumbashi ; à la dernière rencontre entre les deux hommes à Addis-Abeba, rien de spécial n’en est sorti.
Le Forum pour l’Unité et la réconciliation des Katangais sous le thème « Frères et sœurs un jour, frères et sœurs toujours » tenu à Lubumbashi dans le Haut-Katanga du 17 au 19 mai 2022 est resté lettre morte. Aujourd’hui à la tête de la CENCO en qualité du président, c’est le même Mgr Muteba, au mépris de l’existence d’autres confessions religieuses du pays et en complicité avec les protestants ; tente d’imposer leur pacte social.
Candidat président de la République en 2023, Delly Sesanga et son parti Envol qui s’étaient ralliés à Katumbi ne sont plus que « l’ombre » d’eux-mêmes. Et comme d’autres « opposants » devenus exilés à l’étranger par leur propre volonté n’ayant été associés à la démarche du quatuor, leur existence politique n’est plus visible que sur les réseaux sociaux au travers des diatribes contre le pouvoir de Kinshasa. Alors qu’ils sont passés dans l’oubli général de l’opinion congolaise.
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Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi pour afriwave.com