home Politique, RD Congo, Société MEDIA : Lorsque le journal Le Soir recadre madame Colette Braeckman

MEDIA : Lorsque le journal Le Soir recadre madame Colette Braeckman

Autoproclamée spécialiste du Congo autrefois Zaïre que les Congolais eux-mêmes, Madame Colette Braeckman ; ancienne journaliste au quotidien Le Soir de Bruxelles se singularise depuis des années dans des publications tendancieuses comme du temps de l’ignoble occupation de l’ex-colonie belge.

Sa dernière sortie médiatique sous forme d’interview dans un site d’information online parisien lui a valu un recadrage direct du Rédacteur en chef Christophe Berti du quotidien bruxellois sous forme d’une mise au point réfutant les affirmations de la journaliste retraitée qui ne veut pas lâcher la RDC devenu son terrain de jeu favori.

Dans cet entretien dont le lien est ici https://afrikarabia.com/wordpress/colette-braeckman-journaliste-imperatrice-du-congo-belge-se-raconte/, la journaliste devenue collaboratrice s’en prend par des propos jugés inacceptables sur l’enquête « Rwanda Classified » auquel Le Soir est partenaire. Raison du démenti formel de la rédaction du Soir et de la condamnation des propos de Colette Braeckman, tels que rapportés dans l’interview, qui jettent l’opprobre sur le travail du consortium Forbidden Stories et de tous les médias partenaires.

En réalité lorsqu’on s’y penche, comme une certaine frange réactionnaire occidentale pro-Kagame ; Colette Braeckman mettrait en cause le professionnalisme de ses anciens collègues. Une chose inacceptable pour la rédaction du journal Le Soir.

Ses plates excuses dans un texte partagé sur son compte Facebook le vendredi 07 juin 2024 « à tous ceux parmi mes amis et collègues du Soir et mes confrères de Forbidden Stories que j’ai blessés. J’ai toujours considéré que leurs enquêtes étaient la meilleure réponse possible au crime organisé et autres crimes et abus » ne sont rien par rapport aux suffisances de la journaliste retraitée qui croit voir le monde de la RDC tourné autour de sa personne.

La colère de la « passionaria » ne serait-elle pas liée peut-être pas au fait qu’elle n’ait été directement associée à l’enquête « Rwanda Classified ». L’on se rappellerait comment s’était terminé devant la justice sa collaboration avec le réalisateur Thierry Michel pour « L’Homme qui répare les femmes : La Colère d’Hippocrate », le film documentaire belge réalisé sorti en avril 2015.

Mise au point du « Soir » suite à une interview de Colette Braeckman dans AfrikArabia

Par Christophe Berti, Rédacteur en chef

Dans un article intitulé « Colette Braeckman, journaliste-impératrice du Congo belge, se raconte » publié ce vendredi 7 juin sur le site AfrikArabia, la journaliste du Soir Colette Braeckman a tenu des propos inacceptables sur l’enquête « Rwanda Classified », que la rédaction du Soir tient à démentir.

Premièrement, Colette Braeckman était informée depuis le mois d’avril de l’existence de cette enquête, coordonnée par le consortium Forbidden Stories et dont Le Soir est partenaire. Elle a participé à plusieurs échanges internes sur le contenu de ce dossier. Elle a été interrogée par la RTBF, partenaire du projet, dans l’émission #Investigation consacrée à l’enquête « Rwanda Classified » (et enregistrée avant la publication). Elle était également présente à la dernière réunion interne détaillant le programme complet de publication des différents articles.

Contrairement à ce que rapporte l’interview, quatre journalistes du consortium se sont rendus au Rwanda pour enquêter sur l’accident de moto-taxi qui a coûté la vie au journaliste John Williams Ntwali à Kigali. Des journalistes rwandais -l’un d’entre eux ayant été forcé à l’exil- ont également participé à cette enquête.

Enfin, la rédaction du Soir condamne les propos de Colette Braeckman, tels que rapportés dans l’interview, qui jettent l’opprobre sur le travail du consortium Forbidden Stories et de tous les médias partenaires.

Forbidden Stories fait un travail remarquable depuis plusieurs années pour poursuivre les enquêtes de journalistes menacés, emprisonnés, ou assassinés. Le consortium l’a prouvé avec le « Daphne Project », le « Cartel Project » ou « Story Killers » ces dernières années, pour ne citer que trois exemples. Forbidden Stories est également à l’origine du projet Pegasus, qui a révélé l’utilisation massive de ce logiciel-espion par des régimes autocratiques, dont le Rwanda. Un projet qui a reçu le prix Daphne Caruana Galizia 2021 du Parlement européen.

Le professionnalisme et la rigueur journalistique de Forbidden Stories et des médias partenaires ne sont plus à démontrer et ne peuvent être remis en cause sans fondement. Le Soir maintient d’ailleurs l’intégralité des articles publiés dans le cadre de l’enquête « Rwanda Classified », avec le concours de tous ses partenaires.

Dans un texte partagé sur son compte Facebook ce vendredi, Colette Braeckman a présenté ses excuses « à tous ceux parmi mes amis et collègues du Soir et mes confrères de Forbidden Stories que j’ai blessés. J’ai toujours considéré que leurs enquêtes étaient la meilleure réponse possible au crime organisé et autres crimes et abus ».

La rédaction du Soir a toujours veillé à être un partenaire loyal et actif de ces enquêtes collaboratives et présente ses plus sincères excuses à Forbidden Stories ainsi qu’à tous les médias et journalistes partenaires du consortium.

Christophe Berti, rédacteur en chef du Soir

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