C’est par un communiqué lapidaire rendu public nuitamment que le président du Bureau provisoire, ancien président de l’Assemblée sortante, candidat malheureux à sa succession lors de la dernière primaire de la majorité ; Mboso N’Kodia Pwanga Christophe a de nouveau renvoyé les députés nationaux aux pourparlers concernant les candidatures aux différents postes, sans aucune précision du calendrier alors que le vote du nouveau président était prévu ce mercredi 08 mai 2024.
« Le Bureau provisoire de l’Assemblée nationale informe les Honorables députés nationaux que , le vote du Bureau définitif porte sur les sept (07) poste qui composent ce dernier…A cet effet, le Bureau provisoire exhorte la Majorité comme l’opposition à finaliser dans les meilleurs délais les pourparlers en ce qui concerne les candidatures aux différents postes car l’exécution du calendrier publié le 26 avril 2024 a comme première étape le dépôt des candidatures après son actualisation imminente » peut-on y lire.
Annoncée pour le 8 mai, l’élection du Bureau définitif de l’Assemblée nationale vient d’être reportée sans aucune explication plausible. A y lire cette cacophonie qui semble s’être installée au sommet du pouvoir, il y a lieu de se poser la question de savoir à quoi auraient servi « les consultations de Kabuya comme informateur deux mois durant pour dégager une majorité parlementaire au niveau de l’Assemblée nationale ?
Un travail des consultations repris par la première ministre nommée Judith Suminwa Tuluka plus de deux semaines durant auprès des mêmes protagonistes chefs des partis politiques et autres plateformes de la prétendue majorité parlementaire issue des dernières élections de décembre 2023.
Cinq mois depuis la réélection de Félix Tshisekedi pour son deuxième et dernier mandat constitutionnel à la tête du pays et plus d’un mois depuis la nomination d’une femme comme première ministre, le pays n’a toujours ni Assemblée nationale constitué, si Sénat et encore moins un gouvernement.
Pendant ce temps, ce sont des ambitions personnelles et égoïstes qui se profilent de la part des uns comme des autres pour savoir qui serait président de l’Assemblée nationale, du Sénat ; en bref toujours les mêmes politiques inconscients alors que le pays brûle dans sa partie Est avec la guerre imposée par le Rwanda au travers de ses supplétifs de l’AFC-M23. Et ce, sans compter la vie de tous les jours qui devient insupportables pour la population ordinaire.
Mboso menacé…
Alors que l’incertitude place, la menace gronde de la part de certains députés nouvellement élus ; celle de la destitution de Christophe comme président du Bureau d’âge. « J’ai écrit à mes collègues de sorte que si dans 48 heures rien n’est fait, nous devons passer à des actions de contrainte. Conformément au règlement intérieur de notre chambre, il est possible de démettre ce bureau » prévenait Fontaine Mangala, membre de la Dynamique des députés nationaux qui exigent la publication du calendrier des élections du bureau définitif de l’Assemblée nationale le plus tôt possible.
« Aujourd’hui, on est dans l’impasse. On ne sait plus où l’on va. On ne sait plus s’il y aura élection et quand ? Et pourquoi ça traine ? Ça fera bientôt un mois qu’aucune plénière n’a été convoquée sans aucun motif valable. Nous devrions installer le bureau définitif. Un calendrier avait même été publié après plusieurs jours. Nous nous attendions à ce que les choses aillent. Mais hélas, quelques jours après, le président de l’Assemblée nationale a publié un autre communiqué pour annoncer le report de l’installation du bureau définitif » s’insurgeait déjà l’élu de Kisangani-ville dans la province de la Tshopo.
Ne revient-il pas en définitive au Chef de l’Etat de taper du point sur la table afin de mettre fin à la recréation des inconscients politiques qui l’entoure et qui ne sont là que pour leurs intérêts personnels ? « Le temps c’est de l’argent » dit-on, surtout il n’a jamais été un allié pour ceux qui ne le prend en considération.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi