La ville de Goma, en République Démocratique du Congo, vibre d’excitation alors que la campagne électorale bat son plein. Les rues sont tapissées d’affiches électorales, témoignant de l’effervescence qui règne dans l’air à l’approche des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, ainsi que municipales.
Les affiches des candidats présidentiels, députés nationaux et provinciaux, ainsi que des conseillers municipaux, ornent chaque coin de rue. Les murs de la ville sont devenus de véritables galeries d’affiches, chaque candidat cherchant à capter l’attention des électeurs avec des slogans accrocheurs et des visuels percutants.
L’impact de cette campagne n’est pas seulement visible dans les rues, mais se fait également sentir de manière numérique. Les groupes WhatsApp dédiés à la politique sont submergés par des discussions animées, des débats enflammés et surtout, par une pluie d’affiches électorales partagées par les fervents supporters. Les statuts WhatsApp ne sont pas en reste, transformant les écrans de téléphones en panneaux publicitaires virtuels.
Sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, et même TikTok, les candidats rivalisent d’ingéniosité pour marquer leur présence. Des vidéos humoristiques aux discours sérieux, chaque plateforme est exploitée pour toucher un public aussi large que possible. Les électeurs partagent, commentent et expriment ouvertement leurs préférences, créant ainsi un dialogue dynamique en ligne.
Cependant, au-delà de l’effervescence visible, des critiques émergent au sein de la population. Certains électeurs expriment des préoccupations quant à la surabondance d’affiches, considérée par certains comme une pollution visuelle. « C’est devenu difficile de marcher dans certaines rues sans être bombardé d’images politiques », se plaint Anna Mulume, une habitante de Goma.
D’autres critiquent le contenu des campagnes, soulignant le besoin de débats de fond sur les problèmes qui touchent réellement la population. « Les affiches sont partout, mais où sont les discussions sur l’éducation, la santé, l’emploi ? », s’interroge Patrick Bwira, un jeune professionnel.
Malgré ces critiques, l’excitation générale est palpable. Les électeurs semblent conscients de l’importance de leur vote dans le processus démocratique. « C’est notre devoir de choisir des dirigeants qui travailleront pour le bien de la communauté », déclare Esther Kavira, une enseignante.
L’ambiance électrique à Goma est donc un mélange complexe d’enthousiasme, de critiques et d’attentes. La démocratie est en marche, et la ville est le théâtre de cette manifestation politique où les citoyens jouent un rôle central. Reste à voir comment cette effervescence se traduira dans les urnes et quelle direction prendra le futur politique de Goma et de la RDC. La réponse ne se trouve pas seulement dans les affiches, mais dans les choix que feront les électeurs.
Laetitia Kasongo