home Politique, RD Congo, Société ELECTIONS 2023 : Quid des appels manifestes à la contestation et à l’insurrection ? [OPINION]

ELECTIONS 2023 : Quid des appels manifestes à la contestation et à l’insurrection ? [OPINION]

Plutôt que de se préparer sérieusement aux élections générales et présidentielle prévues pour le 20 décembre 2023, nombre d’individus comme certains candidats s’organisent pour la contestation et l’insurrection dans un climat délétère.

Pour preuve et malgré leur engagement ; certains politiques ainsi qu’une frange des églises catholique (en l’occurrence la Cenco) et protestante du Congo continuent de préchauffer l’opinion contre la tenue desdites élections.

Un audio en circulation sur les réseaux sociaux attribué à un certain Victor Tesongo, ancien activiste de la Lucha (Mouvement Citoyen Lutte pour le Changement) en dit long sur la stratégie envisagée dans la déstabilisation des institutions légalement établies, tout en promettant un bain de sang au cas où les élections seront organisées en décembre 2023. Le pseudo activiste défenseur des Droits de l’Homme serait à la tête d’une certaine Ligue pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Homme depuis la France.

Depuis son exil en France, ce personnage poursuivable en justice pour tentative de déstabilisation et haute trahison fait aveu des préparatifs avec un présumé financement étranger. Dans ce plan machiavélique, il cite pêlemêle le fugitif John Numbi dont le dernier message les encourage dans leur quête des troubles dans le pays selon ses propres dires. Mais aussi sans les nommer certains militaires, avec qu’il serait en contact ainsi que des activistes du Kivu en passant par le Kongo Central. L’objectif étant de paralyser Kinshasa et le reste du pays d’ici 60 jours avant les élections de décembre 2023.

Bien qu’une vigilance tous azimuts s’impose pour ne permettre aucun écart quant à la sécurité intérieure comme extérieure du pays, il y a lieu de souligner que les propos de cet individu et le plan concocté voués à l’échec demeurent tout de même dangereux. Chimère parmi d’autres, faut-il le dire que c’est depuis un certain temps que les financements de l’Open Society Foundations (OSF), ce réseau de fondations créé il y a 44 ans par le milliardaire américain d’origine hongroise George Soros dans le but de défendre les Droits de l’Homme et de lutter contre les discriminations ont taris.

Et nombre des mouvements citoyens congolais qui en bénéficier ne font plus de la figuration. Certes toujours à la recherche d’application de leur projet de Genève que le Président Félix Tshisekedi avait fait capoter, Soros et le soudanais Mo Ibrahim ne se rendent pas compte qu’ils ne vont pas réussir et ils ferment les robinets de financement.

A la pointe des mobilisations contre Kabila entre 2016 et 2018, ces mouvements citoyens sont aujourd’hui moins en phase avec l’opinion publique depuis l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi début 2019. Et pour cause, une configuration politique plus complexe, dans laquelle leur intransigeance (de ces mouvements) n’a pas permis leur adaptation à la nouvelle donne dans ce qui devrait être leur travail de « vigilance ou veille citoyenne » ; ils ne sont plus davantage présents dans les médias sociaux que dans la rue.

Pire, nombre des ténors d’alors sont attirés par la politique qu’ils vilipendaient hier. De la présidence de la République à la députation nationale ou provinciale, plusieurs sont candidats avec pourtant des minces espoirs de se faire élire en janvier 2024.

Un dossier à suivre…

Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi

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