home Politique, RD Congo, Société Les élucubrations de Nangaa [Lu pour vous]

Les élucubrations de Nangaa [Lu pour vous]

Tribune libre 20 de Steve Mbikayi

Dans son asile [politique, NDLR] injustifié, Corneille s’adonne allègrement aux petites sorties médiatiques assassines contre le Président de la République. Ses dernières déclarations ont porté notamment sur le « deal » qui existerait entre le Président actuel et son prédécesseur. Ensuite, il s’est attardé sur les menaces proférées par le Chef contre quiconque mettrait en péril la sécurité du pays.

S’agissant du deal, qu’il ait existé ou pas, ce n’est pas à l’ordre du jour. Encore faudra-t-il que lui qui en serait co-rédacteur nous en produise un exemplaire authentique. Et même là, parce qu’il en parle comme étant un complot contre la République et la démocratie, lui-même mériterait un châtiment de la Nation. Félix n’avait pas gagné. Et patati ! et patata !

Une fois pour toutes, ns allons raisonner par l’absurde pour clore ce débat.

Nous renvoyons Corneille Nanga et d’autres chantres de cette baliverne à la bible. Genèse 27-29. Après qu’Isaac eut béni Jacob à la place de son frère Ésaü à qui la bénédiction était initialement destinée, il dit à Jacob : « Que des Nations te soient assujetties, que devant toi, des peuples se prosternent ! Soi le chef de tes frères… ».

 Malgré l’insistance d’Ésaü sollicitant une autre bénédiction de son père, bien qu’ayant découvert que Jacob a été béni par ruse à la place de son frère, Isaac dit à Ésaü : « Tu seras assujetti à ton frère. Mais errant çà et là… ».

Au vu de ce qui précède, au cas où Corneille Nangaa, ses co-rédacteurs et les auteurs intellectuels du supposé deal auraient confié le pouvoir à Fatshi, nous conclurions qu’ils sont des instruments que Dieu aurait utilisés pour donner les rênes du pays à l’élu qui en était prédestiné. Merci de ne plus nous chanter toujours la même antienne. Ce faux débat est clos.

Venons-en à la déclaration du président : « Je n’hésiterai pas à écraser ceux qui joueront avec la sécurité de notre pays…Je m’attaquerai sans hésitation, sans remords à tout congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité de notre pays… ».

Qu’est-ce que Corneille et consorts auraient voulu entendre de la bouche du garant de la Nation si ce n’est que mettre en garde les déstabilisateurs du pays ? Si l’idée du Chef était réellement d’écraser ses compatriotes aurait-il fait pareille déclaration en public ? Même le dictateur le plus insensé ne le ferait pas. Il est bien clair que même ceux qui font de cette déclaration leur fonds de commerce, ils croient le contraire dans leur for intérieur. Auraient-ils voulu que le président déclarât qu’il inviterait les criminels et autres rebelles à une partie de tennis ? C’est intentionnellement que les adversaires politiques sortent cette déclaration de son contexte.

En embrassant la carrière politique, notre ami Nangaa devait apprendre à s’assumer.

Devenu président d’un parti politique, la garde rapprochée qui lui a été donnée en qualité d’ancien président de la CENI lui a été retirée par le nouveau président de cette institution citoyenne, et non par le président de la République, car la garde ne lui avait pas été donnée en qualité de président d’un parti politique.

Pris de panique, le nouveau politicien a préféré prendre la poudre d’escampette pour se mettre à pérorer de l’extérieur avec acharnement à l’instar cet autre journaleux Péroreur dont les congolais ont fini par se lasser. C’est burlesque.

Dans un pays où tous les opposants disent tout haut ce qu’ils pensent, se retrouver comme seul politicien en exil ne lui confère aucune crédibilité. Le candidat président qui aime tant son peuple a-t-il choisi de se mettre à l’abri en laissant son peuple dans la gueule d’un loup ? S’il est couard à ce point, Il ferait mieux d’embrasser une autre carrière.

Plutôt que de se perdre dans des petites déclarations sans tête ni queue, les adversaires du PR feraient mieux d’affûter leurs armes pour des débats contradictoires qui nous mettront bientôt face-à-face pendant la campagne électorale.

C’est sur ce terrain que nous les attendons de pieds fermes.

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