Le dernier rapport à mi-parcours du Groupe d’experts des Nations unies publié le 30 décembre 2022 « concernant la forte augmentation de la violence, ainsi que la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire dans l’Est de la RDC » continue de préoccuper la communauté internationale.
Ainsi, l’Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa ; dans un communiqué de presse daté du 04 janvier 2023, « exhorte les dirigeants et les acteurs armés de la région des Grands Lacs à accélérer la mise en œuvre des multiples engagements pris pour mettre fin au conflit, en particulier ceux convenus lors du mini-sommet de Luanda sur la paix et la sécurité qui s’est tenu le 23 novembre 2022 ».
« Nous attendons du Mouvement du 23 mars (M23), sanctionné par les Nations unies, qu’il se retire dans les lieux spécifiés dans le communiqué de Luanda du 23 novembre, et nous appelons tous les groupes armés, y compris le M23, à cesser toute hostilité, à déposer les armes et à se joindre aux consultations du processus de Nairobi menées par la Communauté d’Afrique de l’Est entre le gouvernement de la RDC et les groupes armés » poursuit cette déclaration.
Une duplicité incompréhensive
Là où le bât blesse c’est lorsque ce même document fait l’amalgame en prenant en compte la thèse farfelue rwandaise selon laquelle il existerait une certaine « collaboration entre des éléments des forces armées congolaises (FARDC)et des groupes armés, dont le FDLR » et une prétendue « xénophobie et de discours de haine incitant à la violence contre la communauté rwandophone en RDC » qui n’ont jamais été prouvées.
En renvoyant dos-à-dos la RDC et le Rwanda, l’Amérique ne joue-t-elle pas à une duplicité incompréhensive en faisant passer un pays agressé pour une partie du problème dans les Grands Lacs ? Personne n’a jamais oublié que s’est le « règne » de Bill Clinton que les Etats-Unis avaient accordé leur quitus au Rwanda de s’ériger en arrogance et expansionnisme qui caractérise ce pays aujourd’hui par un soutien militaire massif alors que la RDC avait été frappé d’un embargo militaire qui ne disait pas son nom.
Ce qui est pire, c’est le fait même que depuis plus de 25 ans que le Rwanda occupe et pille l’Est de la RDC, les mêmes experts, l’ONU et les USA n’ont jamais demandé au Rwanda de négocier avec ses frères rebelles hutus des FDLR comme ils l’exigent de la RDC avec les mouvements armés formés par des voisins comme le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda.
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Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi