home Ouganda, RD Congo RDC : Mystère dans l’affaire de l’avion militaire français de Kisangani

RDC : Mystère dans l’affaire de l’avion militaire français de Kisangani

Le vrai-faux mystère de l’avion de transport militaire français qui a atterri sur l’aéroport de Bangboka à Kisangani, province de la Tshopo s’éclaire après la prise de parole officielle du gouvernement congolais.

Alors que la toile s’enflammait avec des hypothèses aussi farfelues les unes que les autres, c’est le porte-parole du gouvernement qui a fini par donner la vraie information depuis l’atterrissage inattendu de cet avion-cargo militaire vendredi 18 novembre 2022 sur l’aéroport de Bangboka :« Ce qu’il faut savoir, ce qu’il s’agit d’un avion qui a atterri en détresse parce qu’un des moteurs menaçait de prendre feu, la température étant élevée anormalement. L’aéroport le plus proche étant celui de Kisangani. Cet avion qui venait de l’Ile de la Réunion devrait passer par Bujumbura pour atteindre le Tchad avec 9 personnes à son bord dont 4 membres d’équipage et 5 autres pilotes devant relayer une autre équipe au lieu de leur destination…L’avion étant en panne, ils attendent une intervention qui doit venir de Paris pour remplacer le matériel défectueux; les forces armées congolaises ayant pris en charge l’équipage Français en lui permettant de rester dans les hôtels de la place…» explique Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et Médias.

Des fausses rumeurs alarmants sur la toile avaient transformés la provenance comme la destination de N’Djamena au Tchad et en partance pour l’Ouganda, faisant mention d’un important cargaison d’armement à son bord qui serait transporté par les militaires français : « À l’intérieur de cet appareil volant, il y a des bombes, des missiles et autres effets militaires », affirmait même un « voice » attribué à un agent de l’ANR et partagé des centaines de fois sur les réseaux sociaux suscitant plusieurs interrogations et une forte panique dans la population.

Cette affaire intervient certes dans un contexte des tensions de guerre dans l’Est agité de la RDC alors qu’aucune communication officielle du gouvernement congolais n’est donnée. Car a en croire certaines explications, cet appareil toujours immobilisé et encore visible sur le tarmac de l’aéroport de Bangboka depuis vendredi dernier aurait connu un problème technique en plein, ce qui l’aurait obligé d’atterrir sur l’aéroport le plus proche afin d’éviter une catastrophe, celui de Kisangani sur son axe de vol étant le mieux placé selon des spécialistes d’aviation.

« Il n’y a aucune munition ou arme à bord. Néanmoins, neuf (9) militaires et pilotes français étaient à bord », a renseigné un membre de la RVA/Kisangani. « Il n’y a rien à craindre. Je suis à Bangboka. L’avion est là. Des services étatiques sont bien renseignés sur son atterrissage. Ils ont été préalablement autorisés d’atterrir. Dès ce jeudi, un avion en provenance de la France viendra pour réparer cet avion », a expliqué une autre source proche de la garde militaire de l’aéroport

Mauvais temps : au mauvais endroit au mauvais moment

Alors que la République Démocratique du Congo fait face à l’agression rwandaise sous couvert sous couvert de ses supplétifs du mouvement terroriste M23 et que le gouvernement se démène pour la levée d’un embargo sur les armes qui ne dit pas son nom lui imposé par le Conseil de Sécurité de Nations-Unies, cet incident advient à un très mauvais moment.

À propos de l’embargo, le Conseil de Sécurité présidé actuellement par la France, a fait savoir qu’il s’agissait par contre d’un régime de notification sur les armes et non d’un embargo. Cette version a fait monter d’un cran la colère des congolais qui ont programmé des manifestations anti MONUSCO et des marches des protestations.

La France justement qui entretient actuellement des relations très étroites avec l’Ouganda pays tacitement cité dans le conflit armé impliquant le mouvement terroriste M23 semble absolument s’accrocher à des intérêts en Afrique vu qu’elle a perdu tout son crédit dans ses anciennes colonies notamment au Mali.

Pour l’heure, l’opinion attend du gouvernement congolais une communication officielle sur cet avion bourré d’armes.

Correspondance particulière de Muana Mboka

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