La tension aux frontières entre la RDC et le Rwanda en province du Nord-Kivu n’est pas prête de retomber. Les accrochages militaires se poursuivent sur fond d’escalade verbale entre les deux pays. Dans la journée d’hier vendredi 10 octobre 2022, les deux pays s’entraccusaient mutuellement des actions militaires sur le territoire de l’un comme de l’autre.
Tenez, les FARDC accusaient le Rwanda d’avoir bombardé une école sur le territoire congolais tuant deux enfants, une attaque qualifiée de « crime de guerre » et de « crime contre l’humanité ». Dans son communiqué, l’armée congolaise affirmait que les forces rwandaises ont bombardé vendredi après-midi deux zones dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC. Des obus ont touché une école tuant deux garçons âgés de six et sept ans, alors qu’un autre garçon a été blessé.
Les opérations militaires toujours en marche pour repousser les ennemis des congolais.@FARDC_off @Com_mediasRDC @MilPresse pic.twitter.com/KHsVyOdAdZ
— FARDC Officiel SCIFA (@FARDC_off) June 11, 2022
Tôt au cours de la même journée, c’est une déclaration du ministère rwandais de la Défense qui accusait l’armée congolaise d’avoir tiré deux roquettes contre son territoire. Vendredi, l’armée congolaise a nié avoir tiré des roquettes sur le Rwanda et laissé entendre que le Rwanda a attaqué son propre sol dans le but de « tromper » la communauté internationale.
L’on se rappellera que les tensions ravivées entre la RDC et le Rwanda sont tendues depuis l’arrivée massive dans l’Est du pays de Hutus rwandais accusés d’avoir massacré des Tutsis lors du génocide de 1994. L’Union africaine, les Nations unies et d’autres ont lancé un appel au calme.
Les relations qui avaient commencé à se dégeler après l’arrivée au pouvoir du président Félix Tshisekedi, en 2019 ; se détériorent de jour en jour avec une flambée de violence depuis le mois de mai dernier avec la résurgence de la rébellion pourtant défaite en 2013 du M23 désormais considérée mouvement terroriste.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi