home Politique, RD Congo, Société RDC : Les députés « Progressistes » pour un débat au sein d’Ensemble pour le Changement

RDC : Les députés « Progressistes » pour un débat au sein d’Ensemble pour le Changement

A deux ans des élections générales de fin 2023, c’est à un positionnement et une redistribution des cartes politiques qu’on semble assister dans les plateformes électorales. Au sein des membres d’Ensemble pour le Changement, des velléités d’autonomie sont dans l’air suite au comportement de certains individus proches de Katumbi.

Depuis l’annonce de ses consultations quand à son avenir au sein ou en dehors de l’Union Sacrée de la Nation, sa décision traîne toujours même si l’on sait qu’il a un pied dedans un   autre dehors. Selon des sources proches, Katumbi serait pris en otage politicien par un pré carré des proches le poussant dans une logique d’affrontement avec le Chef de l’Etat contrairement aux réalités sur terrains.

Son parti politique Ensemble pour la République nouvellement lancé après avoir avalé plusieurs autres petites formations politiques de l’époque Kabila peine à s’établir. C’est le moment choisi par un groupe d’une quarantaine des députés nationaux frondeurs qui se disent « Progressistes » pour exiger de leurs collègues politiques membres dans les institutions de l’Etat une « clarification » de leur position quant à leur appartenance ou non à l’Union Sacrée de la Nation voulue par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi et les invitent « à tirer toutes les conséquences » de leur attitude le cas contraire.

Ces député nationaux fustigent ce qu’ils considèrent comme de « l’hypocrisie » dans le chef de leurs collègues politiques avec « le refus de partager le bilan de gestion des affaires de l’Etat le moment venu » comme distillé dans l’opinion. Mais aussi et surtout « la volonté manifeste » de certains individus carrément à « torpiller l’action du Chef de l’Etat et déstabiliser les institutions de la République ».

Dans une déclaration politique datée du 31 janvier 2022 lue sur le perron du Palais du Peuple de Kinshasa, siège de l’Assemblée nationale ; ces députes rappellent que « l’adhésion à l’Union Sacrée de la Nation s’est faite librement et individuellement, de même que la décision d’accompagner le Chef de l’Etat ».

Ainsi, « renouvèlent-ils leur confiance au Président de la République ainsi qu’aux différentes institutions du pays en réaffirmant leur appartenance à l’Union sacrée de la Nation sous le leadership de Félix Tshisekedi ».

Ces élus nationaux « fustigent l’attitude pour le moins ambiguë voir contradictoire de quelques responsables d’Ensemble pour le Changement qui est différent d’Ensemble pour la République, parti nouvellement créé, quant à l’appartenance de cette plateforme à l’Union sacrée de la Nation. Car l’opinion constate que tout en participant au gouvernement de la République, certains de ses leaders s’illustrent par des propos et des attitudes qui ne laissent aucun doute sur leur volonté réelle de torpiller l’action du Chef de l’Etat et de déstabiliser les institutions de la République ».

Aussi les élus nationaux « exigent que tous les membres d’Ensemble pour le changement qui occupent des fonctions dans les institutions de la République clarifient leur position car l’heure n’est plus à l’hypocrisie et tirent toutes les conséquences de leur refus de partager le bilan de gestion des affaires de l’Etat tel que distillé dans l’opinion ».

Ces députes « demandent a être dorénavant considérés comme une entité à part entière dans les pourparlers en cours et à venir, fort de notre poids politique constitué de plus de 40 députés nationaux sur les 70 que compte Ensemble pour le Changement ».

« Le marathon vers 2023 sera long et populaire » affirme sous anonymat un des frondeurs.

Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi

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