vendredi, décembre 13, 2024
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Succession des pluies diluviennes à Kinshasa [UNE CONTRIBUTION DU PRESIDENT DE CPI]

La modernisation de la capitale qui se noie après chaque forte pluie nous interpelle. Et je pense aujourd’hui qu’il y a lieu de penser à la reconstruction de Kinshasa afin qu’elle redevienne Kin la belle mais aussi qu’elle vive. C’est devenu une ville morte sans esthétique !

Et pour moderniser Kinshasa, il faut voter une loi sur l’expropriation pour cause d’utilité publique tant elle ne répond plus hélas aux normes ni sécuritaires, ni sanitaires ni de mobilité. Elle est bouchée, inondée et voire asphyxiée à certaines heures…

Conçue pour 1.8 million d’habitants, la capitale en compte pas moins de 12 millions aujourd’hui. La décision courageuse est celle qui fixe les conditions et modalités d’application et détermine à la fois le champ d’application de ladite loi, les principes du droit d’expropriation, les indemnités d’expropriation, les droits à rétrocession des expropriés, les mesures préparatoires et ban d’expropriation, l’acquisition du droit par l’expropriant et d’autres dispositions diverses tellement que l’homme congolais est foncièrement attaché à sa propriété foncière.

On ne sait plus faire des affaires s’il faut passer plus de 3h00 dans un bouchon. Hier nous évoluons au rythme 3 à 4 rendez-vous par jour, aujourd’hui on est limités à 1 seul ! « Time is money ! », cette asphyxie bloque les activités économiques et empêchent la création des ressources notamment financières.

Il faut la dite loi mais qui doit être précédée par une compagne d’information et une série des rencontres entre les agents de l’Etat commis à cet exercice et les propriétaires des biens à exproprier. Cette activité va aussi impacter sur l’emploi des chômeurs de longue durée avec ou sans qualifications.

En deux phases nous pourrions régler la question, d’abord par une la phase administrative préparatoire au cours de laquelle l’Etat doit démontrer et convaincre de l’utilité publique de son projet. La seconde phase c’est la phase judiciaire qui sert à garantir le transfert de priorité à l’état et au paiement d’indemnités aux expropriés.

Dans la pratique nous savons que ça ne sera pas facile mais se conformant à la Loi Bakajika de 1973, je pense que si l’intérêt des projets est bien présenté, les uns et les autres vont y souscrire.

Mais laisser Kinshasa telle qu’elle est aujourd’hui c’est la condamner à rester à la traîne de certaines capitales africaines qui se modernisent au fur et à mesure que leur démographie augmente. C’est une responsabilité publique sauf si la vision mais aussi la connaissance font défaut.

Vous allez aimer la CPI.

Roland MENA

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