home Politique, RD Congo, Société RDC /CENI : L’ECC et la CENCO « vent en poupe » contre l’Assemblée nationale

RDC /CENI : L’ECC et la CENCO « vent en poupe » contre l’Assemblée nationale

A 72 heures de l’expiration de l’invitation du président de l’Assemblée nationale aux confessions religieuses en vue de trouver un consensus pour désigner le nouveau président de la CENI, l’Eglise du Christ au Congo (ECC) et la Conférence Episcopale nationale du Congo (CENCO) sont vent en poupe contre l’Assemblée nationale.

Dans une lettre datée du 14 août 2021 adressée au Président de l’Assemblée nationale, les deux membres de la plateforme des confessions religieuses crient leur « indignation » quant à l’invitation adressée aux chefs des confessions religieuses à se présenter à la commission paritaire dirigée par le député national André Mbata Betukumesu.

Pour eux, « En sus, à notre connaissance, la commission paritaire ayant compétence d’examiner les candidatures des membres de la CENIO, doit être composée des déléguées de la majorité et de l’opposition conformément aux dispositions de l’article sus-évoqué. Ce qui n’est pas le cas de cette commission qui nous invite aujourd’hui ».

« Pour ce motif, la présidence de la Plateforme des confessions religieuses représentée par la CE NCO et l’ECC, respectueuse de la Constitution et des lois de la RDC, ne se sent pas concernée par une telle démarche. Elle reste cependant ouverte et disponible à toute initiative consensuelle visant le dénouement rapide de cette crise dans le respect des textes légaux » conclut la correspondance.

Soufflant le chaud et le froid en se disant « ouvertes et disponibles », les églises catholique et protestante dont des membres ont eu à diriger les élections de 2006 à 2018 sont curieusement rejoint dans leur fronde du « front de refus » par les anciens dignitaires du régime Kabila réunis au sein du Front Commun pour le Congo (FCC) aujourd’hui en décomposition.

Au risque de causer du tors à tout le processus déjà en retard quand à la tenue des élections de 2023 à la date voulue, ces manœuvres politiciennes sur fond d’un tribalisme exacerbé   est un mauvais signal pour l’avenir démocratique du pays.

Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi

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