home Politique, RD Congo, Société RDC : Scandale d’attouchements sexuels à l’Ecole belge de Kinshasa, Gilles Zangerlé a quitté le pays

RDC : Scandale d’attouchements sexuels à l’Ecole belge de Kinshasa, Gilles Zangerlé a quitté le pays

Le scandale d’attouchements sexuels qui ternit l’image de l’Asbl école privée belge de Kinshasa, le Lycée Prince de Liège ; prend chaque jour des dimensions inattendues. Outres les dénonciations des enfants qu’une partie du Conseil d’Administration a voulu faire passer pour des « manipulés », les langues se délient.

Alors que des graves accusations sexuelles pesaient contre lui dans le scandale sur sa moralité au sein de l’école privée belge de Kinshasa, sieur Gilles Zangerlé, jusqu’alors professeur de gymnastique ; a quitté précipitamment le pays après avoir remis sa lettre de démission.

L’homme qui a pris un régulier de Turkish Airlines au départ de Kinshasa pour Bruxelles via Istanbul dans la soirée du mardi 4 mai 2021, avait été surpris par un ancien élève qui prenait le même vol ; et qui l’a pris en photo sans qu’il ne s’en rende compte.

Sinon, comment comprendre et expliquer cette faute grave du fameux Conseil d’Administration dans l’acceptation de la démission de sieur Gilles Zangerlé alors qu’il était sous investigation interne ; ce qui lui a permis de quitter le territoire congolais. Pour ce qui ressemble à une fuite, c’en est une et cela constitue un aveu de culpabilité de sa part alors qu’il aurait pu rester pour affronter la contradiction sur place à Kinshasa.

La colère des parents face aux incohérences du Conseil d’Administration

C’est au cours de la même journée de la fuite de Gilles Zangerlé le 4 mai 2021 que le psychologue chargé par l’école débutait ses auditions auprès des enfants, pour la plupart de la sixième année de terminal qui ont décidé de parler pour dénoncer cette situation qui perdurait.

Selon les conversations des élèves comme des parents sur des réseaux sociaux, le psychologue et le délégué des professeurs ont été forts bouleversés et versé une larme du récit entendu sur le comportement déviant des deux enseignants belges. Et comme conséquence, un des délégués des professeurs présent dans la commission à démissionner ; une manière de prendre fait et cause pour les dénonciations des enfants.

A moins d’une incompétence notoire, le Conseil d’Administration continue de se fourvoyer dans sa logique de protection des individus soupçonnés d’immoralité même s’ils sont encore présumés innocents, notamment Christophe Libert, ancien professeur de français et du latin devenu Directeur pédagogique.

Soupçonné de viol sur l’une de ses collègues de travail il y a 5 ans, une affaire finalement étouffée ; l’actuel Directeur pédagogique dont les élèves exigeaient la mise à l’écart par son renvoi immédiat continue d’avoir le soutien d’une partie des membres du Conseil d’Administration.

Cette situation de malaise à la base de la grève des cours des élèves des classes de 5ème et 6ème secondaire toutes sections confondues dans la matinée du mercredi 28 avril 2021 devant l’établissement risque se reproduire la semaine prochiane mais avec d’autres conséquences plus graves, notamment la saisine des autoritée et de la justice congolaises.

Via des réseaux sociaux, certains parents dénoncent un comportement inacceptable de certains enseignants blancs belges qui se croient toujours comme durant l’époque coloniale : « La situation de l’école, nous en sommes tous complaisants. On s’est refusé de regarder aux germes de perversion qui gangrenaient depuis des années l’école. La tolérance dans les pratiques non conformes à nos valeurs socioculturelles, les propos discourtois et condescendants de certains responsables scolaires connus de tous…Environ 80 % des élèves sont congolais, quel est l’impact de nos valeurs culturelles dans l’école ? Nous donnons l’impression d’être complexés » peut-on lire dans des discussions entre-eux.

Alors que le psychologue a remis son pré rapport accablant et malgré l’avis du Chef d’etablissement comme celui du Comité des parents pour la mise à côté des deux personnes, le Conseil d’Administration tarde à prendre la decision de renvoi de celui restant qui semble être son protégé.

Face à ce qu’ils pensent être un « coup foiré » qui se prépare du côté du Camp Utex par les amis de Libert dont nous tairons les noms pour l’instant contre les autres membres du Conseil d’Administration, le Chef d’établissement et le professeur qui avait recueilli les confidences des élèves ; les eleves et les parents qui n’ont plus confiance dans la procédure menacent de faire des manifestations la semaine prochaine.

La commission mixte envisagée pour examiner le pré rapport du psychologue risque d’accoucher d’une souris aussi longtemps la majorité des membres du Conseil d’Administration restera sur leur position. Refusant de remettre une copie de ses Statuts aux parents pourtant consultables et téléchargeables sur le Moniteur Belge, le Conseil d’Administration en dephasage avec tout le monde outrepasse dans ses prérogatives. Et ce, en menaçant certaines personnes proches des enquêtes que l’on soupçonne de manipuler les élèves.

« Le Conseil d’Administration dont tous les membres sont des belges de souches et des congolais naturalisés démontre chaque jour son incompétence » aurait dit un Procureur haut placé à Kinshasa et dont la nièce a subit les attouchements par sieur Christophe Libert Libert. Au meme moment, un Général magistrat, Avocat général près la Haute Cour militaire, Juge unique aux Droits de femmes, familles et enfants à la Cour Pénale Internationale et enseignant chercheur à l’Uversité de Kinshasa, l’UPC et l’UCL ; s’intéresse à ce cas.

Nous y reviendrons …

Lire aussi : RDC : Scandale au Lycée Prince de Liège dans une affaire d’attouchements sur des élèves https://www.afriwave.com/2021/04/30/rdc-scandale-au-lycee-prince-de-liege-dans-une-affaire-dattouchements-sur-des-eleves/

Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi

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