C’est en principe ce matin du lundi 25 mai 2020 à 11 heures que débute l’acte 2 du procès pour corruption et détournement de Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi avec la reprise des audiences de fond devant le Tribunal de Grande Instance de la Gombe délocalisé au sein de la prison de Makala.
A ses côtés, le libanais Samih Jammal et Jeannot Muhima Ndoole, les deux co-inculpés dans l’affaire ayant trait au Programme d’Urgence de 100 Jours du président de la République. Un fait nouveau par contre, la probable présence à la barre de son neveu Daniel Shangalume Nkingi dit Massaro.
En fuite au lendemain de l’incarcération de son oncle soit le 09 avril 2020 alors qu’il était « invité » au Parquet de Matete, le fugitif a été rattraper depuis le 15 mai courant et aujourd’hui détenu dans la même prison de Makala.
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Poursuivi dans la même affaire, après son arrestation ; Daniel Shangalume Nkingi Massaro avait refusé toute collaboration avec la justice en gardant silence lors de ses premières auditions.
Samedi 23 mai 2020 pourtant, Daniel Shangalume Nkingi qui a introduit une demande de récusation du magistrat instructeur a été confronté à l’ancien conservateur des titres immobiliers de Ngaliema à propos de son rôle au sujet du certificat d’enregistrement d’un terrain vide accordé par le libanais Samih Jammal à la belle-fille de Kamerhe Soraya Mpiana. Curieusement, si le titre de donation porte le nom de la fille de la nouvelle épouse Kamerhe et l’artiste musicien JB Mpiana, la signature est de Massaro en « P.O ».
Ce que le juge considère comme une entourloupe des protagonistes pour masquer un acte de corruption de la part du libanais en faveur de Kamerhe pour obtenir le marché de gré à gré pour la construction des maisons préfabriquées de Kinshasa.
Considéré par la justice comme pièce centrale dans ce dossier en qualité « d’entremetteur » entre son oncle et le libanais, Massaro est poursuivi au même titre pour détournement des deniers publics alloués au programme d’urgence de 100 jours du président Félix Tshisekedi dans son volet « maisons préfabriquées ».
L’Etat congolais étant partie civile dans cette affaire compte réclamer lors de cette audience l’audition de tous les acteurs qui sont intervenus dans la chaîne de dépenses. C’est le cas du gouverneur de la Banque centrale, des anciens ministres des Finances et du Budget aux côtés des membres de la famille Kamerhe, comme le fugitif capturé, « Massaro ».
En détention à la prison centrale de Makala depuis le 08 avril 2020, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi s’est déjà vu refuser, à quatre reprises, sa demande de remise en liberté provisoire. De même pour le vieil homme d’affaires libanais de retour en prison depuis le week-end dernier après plusieurs semaines de soins médicaux dans la capitale.
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Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi