Bis repetita pour Zacharie Badiengila dit Ne Muanda Nsemi, chef de la secte Bundu Dia Kongo et leader du parti politique Bundu Dia Mayala. L’ancien député national a été interpellé ce vendredi 24 avril 2020 à son domicile de Ma Campagne par les éléments de la police nationale congolaise qui assiégeaient sa résidence depuis la veille au soir. Plusieurs blessés tant dans les rangs des policiers que des adeptes du chef du mouvement Bundu Dia Kongo (BDM, ex-BDK, pour « Royaume du Kongo ») sont à déplorés.
La scène s’est déroulée au même endroit qu’il y a quelques années dans le Quartier Joli Parc, commune de Ngaliema avec l’assaut de la police nationale congolaise contre le bastion où l’ancien député national était retranché avec une poignée d’adeptes fanatisés.
Les négociations entamées la veille par des notables ne Kongo dont il se réclame en l’occurrence le gouverneur Atou Matubuana Nkuluki ou Antoine Ghonda ayant échouées à fléchir la position de celui qui se fait appeler le Général Ne Manvuemba Nkosi. L’homme restant convaincu « investi d’une mission divine pour sauver les siens ».
Alors qu’il disait être revenu pour la paix, c’est avec un discours séparatiste et à la clé une flambée de violence dans sa province d’origine du Kongo Central que Ne Muanda Nsemi s’est encore illustré une fois par une provocation sans limites teintée de son délire mystico-religieux.
Dans cette sorte de théâtralisation politique à la congolaise, et sans clarté possible dans ses revendications ; Ne Muanda Nsemi réclamait tantôt ses indemnités d’ancien député national impayées jusqu’à ce jour et ce qui demeure juste, la restitution de ses biens détruits pendant les différents heurts entre ses hommes et les policiers ; ou encore d’être nommé responsable d’une des sociétés d’Etat pour sa gestion par lui.
En liberté provisoire après sa réapparition du 7 mai 2019 su décision du Parquet Général, Ne Muanda Nsemi s’était évadé de la Prison Central de Makala dans la nuit du 17 mai 2017 à l’issu d’une attaque sanglante de l‘établissement carcéral menée par ses fidèles.
Plusieurs fois donné pour mort, bien qu’épisodiquement il se faisait entendre via des bandes sonores, il s’est autoproclamé président de la République le 4 janvier 2020.
A lire aussi : RDC : Zacharie Badiengila, nouveau président « autoproclamé » du pays https://www.afriwave.com/2020/01/05/rdc-zacharie-badiengila-nouveau-president-autoproclame-du-pays/
Conduit aux Cliniques Ngaliema pour des soins, on ne sait toujours pas quel sera son sort ; soit retour à la « case prison », soit une détention préventive avec mise en résidence surveillée ou encore une délocalisation dans une autre province afin de calmer un peu ses ardeurs…
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