Le Royaume-Uni a quitté officiellement l’Union Européenne (UE) dans la nuit du 31 janvier 2020. Une nouvelle page d’histoire qui s’ouvre à Bruxelles, siège de cette institution européenne. Les 27 Etats restants vont demeurer fidèles à leurs programmes ambitieux et ouvert sur l’extérieur vis-à-vis de ses partenaires.
L’information est tirée d’une tribune conjointe de Josep Borrell, Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et de Michel Barnier, chef de la task force sur les relations avec le Royaume-Uni.
Selon la tribune : « Cet ensemble de 27 se considère toujours comme le plus grand pourvoyeur mondial d’aide au développement. Il rassure ses partenaires de rester fidèles à ses programme ambitieux et ouvert sur l’extérieur, que ce soit sur le commerce et l’investissement, sur l’action pour le climat et le numérique, sur la connectivité, sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme, sur les droits de l’homme et la démocratie, sur la défense et la politique étrangère ».
Car, l’UE continuera de tenir les engagements qui la lient à ses partenaires internationaux, tels que l’Accord de partenariat économique avec la Côte d’Ivoire, et poursuivra le développement des cadres de coopération multilatérale à travers le monde.
Aussi, l’UE va-t-elle demeurer un défenseur ferme d’un multilatéralisme fondé sur le droit, travaillant avec ses partenaires pour rendre le monde plus sûr et plus juste.
La tribune apaise : « L’idée que nous sommes plus forts ensemble, que le fait d’unir nos ressources et initiatives est la meilleure façon d’atteindre nos objectifs communs, constitue le cœur du projet européen. Le Brexit ne change pas cela, et nous continuerons de mener à bien ce projet à 27. Ensemble, les 27 Etats membres continueront de former un marché unique de 450 millions de citoyens et de plus de 20 millions d’entreprises. Ensemble, nous demeurons le plus grand bloc commercial du monde ».
Quid du Royaume-Uni ?
L’UE et le Royaume-Uni se sont accordés sur une période de transition, au moins jusqu’à la fin de l’année 2020, pendant laquelle la Grande Bretagne continuera de participer à l’Union douanière et au Marché unique, et d’appliquer le droit, bien que n’étant plus un Etat membre. Pendant cette période, le Royaume-Uni continuera également d’être lié par les engagements internationaux de l’UE, tel qu’établi dans une note verbale adressée à aux partenaires internationaux.
Avec cette période de transition, un certain degré de continuité est établi. En quittant l’UE, le Royaume-Uni quitte, automatiquement, mécaniquement, légalement, des centaines d’accords internationaux conclus par ou au nom de l’Union, au profit de ses Etats membres, sur des sujets aussi variés que le commerce, l’aviation, la pêche ou la coopération nucléaire civile.
Il faut désormais construire un nouveau partenariat entre l’UE et le Royaume-Uni. La tribune précise : « Ce travail va débuter dans quelques semaines, dès que les 27 Etats membres auront approuvé le mandat de négociation proposé par la Commission européenne, fixant nos termes et ambitions pour aboutir au partenariat le plus étroit possible avec un pays qui demeure notre allié, notre partenaire et notre ami ».
A noter que l’UE et le Royaume-Uni sont liés par l’histoire, par la géographie, la culture, des valeurs et principes partagés et une profonde confiance dans le multilatéralisme fondé sur le droit. Le partenariat futur reflétera ces liens et convictions partagées. Il sera question d’aller au-delà du commerce et continuer à travailler ensemble sur la sécurité et la défense, des secteurs dans lesquels le Royaume-Uni a des expériences et des atouts qui seront utilisés à meilleur escient s’ils s’inscrivent dans un effort commun.
Dans un monde de grands défis et de changement, de bouleversements et de transition, dit la tribune, il est important de consulter les uns les autres et coopérer, de façon bilatérale et dans des forums régionaux et mondiaux, tels que les Nations unies, l’Organisation mondiale du commerce, l’OTAN ou le G20.
La vérité est que les défis mondiaux actuels, du changement climatique à la cybercriminalité, le terrorisme ou les inégalités, requièrent des réponses collectives. Plus le Royaume-Uni sera en mesure de travailler en étroite collaboration avec l’UE et de façon conjointe avec ses partenaires du monde entier, plus les chances d’apporter une réponse efficace à ces défis seront élevées.
Imani
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