home Diaspora, Politique, RD Congo Félix Tshisekedi devant les Congolais du Royaume Uni : « Je ne suis pas au pouvoir par la volonté de quelqu’un »

Félix Tshisekedi devant les Congolais du Royaume Uni : « Je ne suis pas au pouvoir par la volonté de quelqu’un »

A peine arrivé à Londres pour le Sommet Royaume-Uni Afrique sur l’Investissement qui se tiendra du 20 au 21 Janvier courant, le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a rencontré la communauté congolaise de ce pays ainsi que ceux de ses compatriotes venus d’ailleurs. C’était dans la « Salle Excel » chauffée à blanc par des congolais  exultés de voir leur président et de l’entendre.

Et comme partout où il est passé de Bruxelles en Belgique à Paris en France en passant par Berlin en Allemagne, le chef de l’Etat n’a pas dérogé à son habitude ; être un homme proche « proche » de ses compatriotes malgré les « menaces » insensées de certains congolais pour lui faire vivre « l’enfer » durant son passage dans la capitale britannique. Raisons pour laquelle il a choisi de s’adresser à eux en lingala, question d’être mieux écouté par tous.

« Il y a des méchants au sein de la Coalition FCC-CACH. Ce n’est pas tout le monde qui est sincère », reconnait le chef de l’Etat »  en rappelant être « au pouvoir par la volonté de Dieu et du peuple, pas d’un quelconque individu »

C’est avec la question de l’heure avec toutes sortes des polémiques qui fait l’entrée en matière dans son discours : « les violences dans l’Est » particulièrement dans la région de Beni et la « supposée » balkanisation du pays dont on semble l’accuser par ses détracteurs.

« Je voudrais commencer par un sujet qui fait beaucoup parler ces jours-ci et je jure solennellement tant que je serai le président de la République, même pas un centimètre carré de ce pays ne sera céder à qui que ce soit. Donc ce sujet de la balkanisation, c’est de la distraction. Nous nous sommes battus dans l’opposition pour instaurer la démocratie et faire en sorte que les Congolais reviennent dans leurs droits, Non, Non et Non ; ce Congo que je dirige ne sera jamais balkaniser ! » attaque-t-il.

Un message fort aux uns comme aux autres : « Arrêtez de suivre les sorciers qui veulent la division du pays. Il y a quelques mois lors d’une réunion Etat-Major FARDC et la @MONUSCO, j’avais dit au chef d’Etat-major des armées qu’il ne rentrera pas à Kinshasa sans avoir mis fin aux tueries. Et de là tous les problèmes ont commencé ».

Contrairement à la « thèse » répandue, Félix Tshisekedi rappelle que « La crise de Beni n’est pas une agression extérieure. C’est un complot des ennemis de la RDC, certains de nos compatriotes y compris ; pour tuer et piller nos richesses. J’ai exigé de l’Etat-Major qu’on ne laissera plus le temps à ces milices des ADF-Nalu, on ira jusqu’au bout » sous des applaudissements nourris.

Comme une pique à ses adversaires politiques, Tshisekedi assène : « Ceux qui félicitent aujourd’hui les FARDC ont hier vilipendé Kabila ou encore  moi, je leur demande aussi d’apprécier celui qui a donné l’initiative aux mêmes forces armées pour vaincre l’ennemi et nous y arriverons ».

Les Banyamulenge

De la communauté « Banyamulenge (sous-entendu d’origine rwandaise NDLR)», Tshisekedi réitère qu’ils sont des « Congolais » car ils sont restés de génération en génération en RDC. Comparant cette situation à celle des congolais « naturalisés » et qui vivent à l’extérieur de leur pays d’origine, le président de la République explique qu’il est « anormal qu’on ne vous considère ».  Raison pour laquelle il « leur a parlé, leur demandant de démontrer qu’ils sont Congolais à travers les actes, c’est-à-dire les Banyamulenge ».

Relations au sein du gouvernement et avec le parlement

Contrairement à l’idée répandue qu’il serait « un président faible » au sein d’une coalition majoritairement acquise à l’ancien régime Kabila, Tshisekedi a rappelé que c’est le chef de l’Etat et qu’il possède à sa disposition d’un certain nombre des « leviers » qu’il peut « enclencher » à tout moment.

« Certains Ministres me disent qu’ils subissent des pressions pour nuire à mes actions. Je ne suis pas au pouvoir par la volonté de quelqu’un. Ceux qui se mettront sur ma route pour combattre mes actions, leur sort c’est stylo rouge, peu importe leur camp politique auquel ils appartiennent » souligne-t-il avec conviction.

Et de poursuivre « Au sujet de ceux qui me combattent, je rappelle toujours à mes ministres que ceux qui essayerons d’arrêter mes actions au nom du peuple, leur sort c’est le stylo rouge. Ils quitteront le gouvernement. Je n’ai pas besoin de créer une crise même si visiblement il y en a qui veulent me pousser à bout et faire que je puisse dissoudre l’Assemblée nationale. Si cela continue avec la multiplication des crises inutiles, ils vont me pousser à cette décision » avertit Félix Tshisekedi.

Des combattants de la diaspora

A l’endroit des « combattants », ces compatriotes qui tenus allumé le flambeau de la contestation durant les heures sombres de l’ancien régime dans la diaspora, un message de paix pourtant : « Je suis le Président de tous les Congolais. Je ne souhaite pas qu’on puisse m’encenser, j’accepte les critiques, pourvu qu’elles soient constructives. Soyez rassurez, la RDC est entre des mains sûres. Je suis venu remettre le pays sur des rails ».

A ceux qui lui avaient promis « l’enfer » lors de ce passage à Londres, Félix Tshisekedi a eu un message simple « Cultivons l’amour Congo, ceux qui combattent le pays à travers des actions indignes ne sont pas des combattants mais des « Combataba », parce qu’ils se font conduire comme des chèvres au lieu d’être lucide et d’agir en toute responsabilité pour l’amour du Congo ».

Alors que le public scandait « Longola Kamerhe = Sépare-toi de Kamerhe et faites-le partir », Félix Tshisekedi lui a réitéré sa confiance en répondant répondu : « Vital Kamerhe est mon Directeur de Cabinet, il est aussi notre allié dans la coalition Cap pour le Changement (CACH), cultivons l’amour et qu’on ne nous divise pas ».

En divers et parlant des nombreuses difficultés que rencontrent la diaspora en voulant revenir au pays, Félix Tshisekedi a pour finir, rassuré sur les sujets de la douane, du passeport congolais, du Go Pass (taxe aéroportuaire) dont les couts sont exorbitants : « Je vous promets que nous allons nous en occuper » a-t-il conclut son discours devant la communauté congolaise.

Crédit Images Page Facebook Top Congo FM

Roger DIKU et TSHIKUYI TUBABELA à Londres

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