home Diaspora, Politique, RD Congo, Société RDC : Octroi des visas aux Congolais naturalisés aux frontières, Quid du prix à payer et des descendants ?

RDC : Octroi des visas aux Congolais naturalisés aux frontières, Quid du prix à payer et des descendants ?

L’exemption de demande des visas aux Congolais naturalisés dans les ambassades situées dans leurs nouveaux pays d’adoption par un octroi aux postes frontières et frontaliers du pays a été une mesure saluée par tous.

Pour justifier cette décision inattendue, la Direction Générale des Migrations (DGM) par son nouveau Directeur Général Roland Kashwantale Chihoza parle d’une « nécessité d’alléger les conditions d’obtention des visas d’entrée en faveur des étrangers d’origine congolaise telle qu’elle ressort des résolutions des différentes table-rondes de la diaspora congolaise ».

Raison de la décision N°06/DGM/062/019 du 16 février 2019 portant sur « l’octroi d’un visa d’entrée aux étrangers d’origine congolaise aux postes frontières et frontaliers de la RDC pour une période ne dépassant pas trente jours ». Les compagnies aériennes internationales ayant été instruites quant à ce, la décision concernée étant rentré en vigueur le lundi 18 février 2019.

Un ensemble des requis pour l’octroi du précieux sésame d’entrée dans le pays est posé, notamment la possession d’un passeport étranger du naturalisé en cours de validité. Mais aussi une série des preuves pour prouver de la nationalité congolaise d’origine comme avoir un patronyme faisant partie du patrimoine culturel congolais, présenter un acte de naissance, présenter un ancien passeport congolais ou une ancienne pièce d’identité congolaise ou tout autre document faisant foi.

Des questions en suspens

La question qui fâche reste celle du prix que coutera ce visa aux postes frontières et frontaliers ? A Bruxelles par exemple, un visa normal revenait à 80,00 Euros pour une durée minimale de 90 jours alors qu’il coutait 60,00 Livres britanniques à Londres.

Faudra-t-il le rappeler que le prix payé pour l’obtention de visa dans diverses ambassades congolaises à travers le monde était devenue une vraie « manne financière » pour les agents consulaires non payés depuis des années ?

Selon Christian Masudi, un Congolais de la diaspora belge; « En rapport avec le futur prix à payer, pourquoi pas les autorités congolaises n’autoriseraient-elles pas l’entrée gratuite aux congolais naturalisés dès par le mondeet leurs descendants ? Et ce, qui à fixer un prix pour copuvrir les frais administratifs qui devront être ionferieurs au prix d’un visa de 30 jours » .

Il s’interroge également sur « le pourquoi de cette durée des 30 jours ? Alors si la personne voudrait faire plus de 30 jours, quelle sera la suite de son séjour ? ». Pour lui et à l’intetion des autorités congolaises, « pourquoi ne pas accorder un visa de longue durée, 1 à 5 ans renouvelable moyennant des frais administratifs toujours inférieurs aux prix de différents d’entrée en RDC ».

Une autre interrogation concerne les descendants (enfants) de ces congolais naturalisés qui pourront éventuellement accompagner leurs parents d’origine congolaise dans le pays.

un confrère congolais installé depuis des nomùbreuses années en Europe, Joseph Emmanuel B.K. s’interroge sur cette question des descendants : « Nous pouvons supposer que les enfants des naturalisés pourront bénéficier des avantages de leurs parents grâce au patronyme congolais pour les mâles. En effet, la question se posera pour les femmes d’origine congolaise dont les époux sont totalement « étrangers ». Leurs enfants au patronyme étrangers devraient en principe être porteur d’un visa obtenu préalablement au voyage en RDC. Mais la complication la plus grande viendra des familles recomposées avec des conjoints et conjointes étrangers. Concrètementune congolaise divorcée d’un congolais mais ayant des enfatns en bas âge avec, par exemple, un américain, un français ou un nigérian ; que devra faire la DGM ? Un rapide éclaircissment soulagerait tout le monde à l’approche des vacances de Pâques et des prochaines grandes vacances ».

Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi  

print

Partagez