home Politique, RD Congo, Société RDC-POLITIQUE : Le Front Commun pour le Congo et son implosion programmée

RDC-POLITIQUE : Le Front Commun pour le Congo et son implosion programmée

C’est un nouveau courrier adressé par le bientôt futur ex-ministre Bahati à l’autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) ou ce qui en reste, à savoir l’ancien président Joseph Kabila qui serait resté anonyme.

Mais elle est symptomatique car révélant le climat presque délétère qui règne au sein de l’ancienne majorité au pouvoir qui n’est pas sûre de se conserver après les élections du 30 décembre 2018 malgré le raz-de- marré récolté aux législatives nationales et aux provinciales.

Dans cette lettre datée du 28 janvier 2019, Bahati Lukwebo qui se voyait « dauphin » de Kabila et qui n’a pas été réélu député national dans sa province du Sud-Kivu malgré les résultats du regroupement politique entre son parti politique ; l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC) et ses alliés insiste sur la « nécessité de cohésion sur fond de justice, équité et solidarité » au sein des FCC.

Il y dénonce le malaise ambiant dû à « l’égoïsme et le non-respect du principe élémentaire du poids proportionnel national de chaque regroupement  et du calcul individuel des décideurs » selon lui.

Dans un « savant calcul »  sous forme de « projection » avec des propositions de partage du pouvoir alors même qu’aucune négociation n’est engagée pour les futurs Gouvernement, Gouvernorats, Assemblées nationale et provinciales ; Bahati ne veut pas être une deuxième fois perdant  (voir la page 2 de la lettre).

Selon certaines indiscrétions vérifiées, Joseph Kabila ne voudrait plus entendre de ces gens qui ont tout profités de lui  et qui se battaient tous pour prendre sa place. Les craintes du FCC  sont encore plus grandes que la majorité numérique actuelle issue des élections du 30 décembre 2019 serait en passe de bouger une fois les négociations entamées par un « informateur » nommé par le chef de l’État Félix Tshisekedi.

Raison du refus annoncé par ce regroupement de cette possibilité qui permettrait à coup sûr à certains membres de ladite majorité de rejoindre celle du nouveau président de la République.

Au regard de cette lettre qui traduit la panique, « Les jours à venir seront plus que difficiles pour la survie de certains politiques habitués aux marchandages et autres trafics d’influence dans l’ancien régime » explique un proche de Félix Tshisekedi sous anonymat.

Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi

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