C’est un premier message fort depuis sa prise de possession canonique que l’Archevêque Métropolitain de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo Besungu a adressé aux fidèles chrétiens catholiques et aux hommes de bonne volonté réunis lors de la messe de Noël célébrée le 24 décembre 2018 en la Cathédrale Notre Dame du Congo.
Dans une église de la commune de Lingwala archicomble et dans la lignée de son prédécesseur le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya comme des autres Évêques à l’instar de Joseph Malula, Mgr Ambongo n’a pas manqué de parler politique alors que le triple scrutin législatifs national, présidentiel et provinciale prévu le 23 décembre 2018 a été repoussé au 30 du même mois. n
Alors que la barbarie et autre troubles interethniques se banalisent et prolifèrent à travers le pays, Mgr Ambongo a lancé un véritable cri d’alarme pour la paix : « La vraie paix exclue l’égoïsme, le régionalisme, le tribalisme, le clivage et les catégorisations…j’invite chacun et chacune au sens de la responsabilité et à la non-violence pour que nous puissions passer ce cap du 30 décembre 2018 dans la paix et la vérité » écrit-il.
Au sujet de ces élections du 30 décembre 2018, le prélat catholique a souligné que « le pays exige que les élections aient lieu à la date fixée », mais surtout que « les résultats publiés puissent réellement refléter la volonté du peuple exprimée dans les urnes ».
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Parlant du pays, c’est un tableau plus que sombre que l’Archevêque a dressé de son pays en le comparant à la situation de l’exil des juifs à Babylone : « Est-ce excessif d’affirmer que le Congolais est en exil sur sa propre terre. Que d’humiliations et de manques de nécessaire vital, que du mépris de la dignité de la personne humaine et de ses droits les plus fondamentaux » s’est-il exclamé sous des applaudissements nourris.
Roger DIKU