C’est un courrier du Comité de Gestion de la Coopérative Minière d’Encadrement des Jeunes du Lualaba sous forme d’une note circulaire à l’attention des « partenaires chinois » ayant des dépôts d’achat des minerais dans la province de Lualaba à Kolwezi qui jette un trouble.
Cette lettre serait passé inaperçue, si elle ne prêtait pas à une confusion de genre entre l’arnaque et la corruption active ; deux comportements punis par la loi.
Conjointement signé René Nguz (président), Kahilu Tshisola (1er vice-Président) et Docteur Julie Kabey (Trésorière), ledit courrier est plus que clair dans ses intentions au profit des candidats du Front Commun pour le Congo (FCC) dont Ramazani Shadary (préidence), le gouverneur de province en fonction Richard Muyej (législative nationale) et Jean-Marie Tshizainga (députation provinciale) : « Il est porté à la connaissance de nos partenaires chinois ayant les dépôts d’achats des minerais à Kalorina et ailleurs de verser chacun 2000 $ non remboursable en vue de permettre à la Coopérative de mieux préparer le lancement ce mercredi 28/11/2018 de la campagne électorale en faveur des candidats FCC : Ramazani Shadary à la présidence de la République, son Excellence monsieur Richard Muyej à la députation nationale et son excellence Jean-Marie Tshizainga à la députation provinciale. Il y a urgence ».
A défaut d’utiliser déjà tous les moyens de l’Etat au profit de leur campagne, le FCC par le truchement de ses supporteurs en arrive à la réclamation de « l’argent cash » et non remboursable auprès des opérateurs économiques étrangers. Est-ce par générosité ou en retour de « service rendu » lorsqu’on sait dans quelles conditions d’opacité ces marchés ont été attribués auxdits partenaires ?
Que dit la loi dans ce mode de financement de campagne électorale et qu’en pense la CENI ? Pourquoi la justice ne devrait-elle s’intéresser à cette affaire qui sent l’arnaque à défaut d’être un acte de corruption active ?
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi