A peine la campagne électorale officielle lancée dans le pays, Félix Tshisekedi (UDPS) et Vital Kamerhe (UNC) ; deux candidats président de la République pour l’élection du 23 décembre 2018 ont décidé d’unir leurs forces pour une candidature commune au profit du premier cité, le second prenant la direction nationale de Campagne pour le compte de la Plateforme Cap pour le Changement
L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue à l’Hôtel Serena de Nairobi au dont le choix du lieu n’a pas été anodin selon les entourages proches de deux hommes politiques ; le Kenya étant l’exemple même de la réconciliation politique entre deux personnages diamétralement opposés, le président Uhuru Kenyata et Raila Odinga.
Du nom de « L’Accord politique relatif à la désignation du candidat unique de l’opposition à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018 en RDC au sein d’une plateforme électorale dénommée Cap pour le Changement. Cette alliance dite « stratégique » entre l’UDPS et Alliés d’un côté et l’UNC et Alliés de l’autre aura pour tâche de « gagner ensemble les différentes (présidentielle, législatives nationales et provinciales) » peut-on lire dans le communiqué final signé de deux hommes.
Un accord du reste salué par d’autres membres de l’opposition à l’instar d’Adam Bombole du parti ECCHO et proche de Moïse Katumbi.
Sincères et chaleureuses félicitations @VitalKamerhe1 et à @fatshi13 .
Que Dieu vous accompagne, vous guide et nous protège, tous 🙏🏼. pic.twitter.com/AzxXx93Pnx— Adam Bombole (@AdamBombole) 23 novembre 2018
Afin d’éviter les erreurs constatées ailleurs, ce « ticket électoral » commun garantit, « après 5 ans ; l’alternance de la candidature unique à la présidence de la République, et en cas de victoire, à la primature ». Aussi, le « parti assumant la présidence ne pourra diriger les institutions et ministères comme la présidence du sénat, le gouverneur de la Banque centrale, le ministère des Finances, le ministère des Infrastructures, la Défense et la Justice ».
A la fin du mandat, la compétition réouverte de manière démocratique, libre et transparente. Les deux partis disant « mutualiser les moyens humains, politiques, diplomatiques, matériels, financiers et savoir-faire en vue de garantir l’alternance du pouvoir ». Et ce, « après avoir élaboré un programme commun de gouvernement pour l’émergence de la RDC ».
« Certes une dure épreuve personnelle pour Vital Kamerhe et son parti politique l’UNC, mais le consensus qui avait manqué à Genève a pu être trouvé de Bruxelles à Nairobi » explique un conseiller sous anonymat.
Vital Kamerhe expliquant lui-même son désistement comme étant « le ticket que toute la RDC attendait, les hommes faisant fonction et non l’inverse. C’est pourquoi nous avons décidé d’unir nos forces pour faire avancer notre pays. Nous nous surpassons aujourd’hui pour faire gagner le Congo ».
Pour Kamerhe toujours, « Nous présentons aujourd’hui le ticket qu’il [le peuple] souhaitait. Si au départ l’opposition réunie à Genève en avait pris conscience, tout le monde aurait dit qu’il en était fini de Kabila ; son candidat n’ayant aucune chance de passer ».
Roger DIKU