Dans un courrier daté du 26 octobre 2018 adressé au président de la CENI Corneille Naanga Yobeluo, un des candidats indépendants président de la République ; Daniel Skekomba Okende réclame une séance de travail avec la centrale nationale des élections.
Informaticien de base, Shekomba voudrait un tête-à-tête entre « lui, ses experts et les techniciens de la CENI » autour de la machine à voter qui ne cesse de crisper le processus. « Cette séance de travail aura pour mérite si elle est concluante de dissiper le flou de cet outil qui divise aujourd’hui la population congolaise » écrit-il.
Pour cela demande-t-il la mise à disposition de ses experts et lui-même les éléments suivants :
- Le cahier de charge de la machine à voter,
- Les codes sources de l’application de vote,
- La topologie et les éléments du réseau de la CENI,
- Les éléments qui seront monitorés en temps réels par la CENI, la base des données des électeurs sans empreintes.
« Ces éléments vont nous permettre de préparer de manière efficace et utile cette séance de travail qui s’inscrit dans un schéma pour obtenir des élections crédibles et transparentes le 23 décembre 2018 » conclut-il.
Une observation par contre en rapport à cette demande qui n’en est pas une première, la CENI en fera-t-elle une suite ? Difficile d’y répondre par l’affirmative du fait que la centrale nationale des élections n’a jamais tenu compte des revendications de ceux qui sont opposé à l’utilisation de cette technologie. La dernière marche des opposants n’était-elle dirigée contre la machine à voter et le fichier des électeurs sans empreintes digitales.
Lire aussi : KINSHASA : Le gouverneur Kimbuta autorise la marche des opposants mais pour quelle finalité ? https://www.afriwave.com/2018/10/25/kinshasa-le-gouverneur-kimbuta-autorise-la-marche-des-opposants-mais-pour-quelle-finalite/
Va-t-il une raison de le rappeler que lors de son expertise dont les résultats ont été rendus public le 17 septembre 2018 à Kinshasa et misent avant par la CENI en septembre dernier, la Fondation britannique Westminster pour la Démocratie avait expliqué « n’avoir pas eu accès au logiciel de la machine à voter » ni « tester certains composants » sur opposition d’une fin de recevoir de la part de la CENI ? Il en était de même comme pour la « fermeture » des certains ports de communication externe de la machine aujourd’hui impossible que la totalité est déjà fabriquée et en route pour le Congo.
Lire aussi : RDC-ELECTIONS 2018 : La Fondation Westminster pour la Démocratie (WFD) et ses 15 recommandations sur la Machine à voter https://www.afriwave.com/2018/09/18/rdc-elections-2018-la-fondation-westminster-pour-la-democratie-wfd-et-ses-15-recommandations-sur-la-machine-a-voter/
A moins de deux mois pratiquement des élections, l’on voit très mal la CENI revenir sur une demande à laquelle elle est demeurée sourde d’oreille depuis plus d’un an. Et ce, en attendant toutes les contestations post-électorales.
Roger DIKU