home Diaspora, Politique, RD Congo, Société RDC-DIASPORA-MONS : Joëlle Kapompole, la « décolonisation mentale des esprits » est mon combat politique

RDC-DIASPORA-MONS : Joëlle Kapompole, la « décolonisation mentale des esprits » est mon combat politique

Réélue pour un troisième mandat consécutif en qualité de conseillère communale à Mons, députée régionale wallonne et sénatrice de la Communauté Française de Belgique, Joëlle Kapompole d’origine congolaise est l’une de personnalité montante du parti socialiste francophone belge.

« La décolonisation mentale des esprits pour une prise de conscience de notre passé à tous » en relation avec la colonisation et ses méfaits font partie de son combat politique affirme-t-elle la main sur le cœur. C’était à l’occasion de ‘inauguration de la plaque commémorative en l’honneur de Patrice Emery Lumumba, Maurice Mpolo et Joseph Okito à l’entrée de l’Hôtel de ville de Mons le dimanche 21 octobre 2018.

L’actuelle Présidente de la mutualité Solidaris Mons-Wallonie Picarde ne passe pas inaperçue dans sa ville d’adoption.

ENTRETIEN

Un sentiment de satisfaction pour un thème qui lui tient à cœur

« Une grande satisfaction de voir qu’on puisse avancer sur un thème qui me touche énormément, à savoir la décolonisation des esprits. Je pense qu’on doit faire évoluer les mentalités, prendre conscience de notre passé et pouvoir remettre à l’honneur une personnalité qui s’est battu pour son idéal, qui s’est battu pour le peuple congolais et qui a été des années et des années dénigré car pas suffisamment reconnu et valorisé. C’est un grand moment pour moi qui suis d’origine congolaise, c’est un grand moment aussi pour ma ville, pour ses habitants et je pense qu’on va travailler dans la suite pour effectuer ce travail de devoir de mémoire au sein de la population ».

De l’exigence d’une réparation matérielle de la part des familles Lumumba, Mpolo et Okito, est-ce possible un jour de la part de la Belgique…

« Je suis avec mon parti dans l’opposition au niveau fédéral, ça veut dire que nous avons un groupe politique qui n’est pas majoritaire au sein du parlement ; ça va être un vrai travail que je vais réaliser avec l’ensemble des députés fédéraux parce que je sais que ceux socialistes sont tout à fait d’accord avec cette notion de réparation. C’est donc le travail que je réaliserais même si je ne suis pas au fédéral, je suis député wallonne et je siège au parlement de Wallonie mais je pense que je peux avoir une action en lien avec mes collègues au fédéral pour faire avancer les choses ».

Propos recueillis par Roger DIKU à Mons

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