C’est une histoire tragique que celle de cette dame de nationalité congolaise décédée le lundi 08 octobre 2018 dans indifférence totale dernièrement devant la chancellerie de la RDC à Libreville au Gabon. Des images atroces de cette honte nationale font le tour des réseaux sociaux depuis un temps et pour un scandale; il en est peut-être un de ce cas qui s’apparente à une « non-assistance à personne en danger » telle que relatée par nos confères du quotidien gabonais Union.
L’identité complète de cette personne malade démunie et sans ressources n’ayant pas été révélée en dehors de son prénom. L’on sait simplement qu’elle qu’elle se prénommait maman Jeanne et vivait jusque-là chez sa nièce, cette dernière ne parvenait plus à subvenir aux charges de ses soins de santé devenus trop lourdes pour elle. Elle sera inhumé sur place même à Libreville cette semaine.
En désespoir de cause, l’idée lui était-elle venue à la malade de se rendre devant la chancellerie congolaise, située au quartier Batterie IV où flotte fièrement l’emblème national ; pensant ainsi y trouver un brin d’humanité ou de la compassion de la part des diplomates congolais en guise d’assistance.
Mais c’était sans compter avec la déliquescence des services de la diplomatie congolaise en général, avec elle l’indifférence des diplomates en particulier et censés porter leur secours en cas de problèmes aux compatriotes dans les pays de leur résidence à l’étranger. Cette dame a-t-elle fini par rendre l’âme devant l’ambassade de la RDC, une honte pour un pays qui clame sur tous les toits sa souveraineté.
Les questions qui demeurent sont celles celle de savoir si les diplomates congolais, eux-mêmes démunis avaient remarqué la présence de cette dame devant leurs bureaux et qu’ont-ils fait en retour ? Aujourd’hui que cette dame est décédée devant leur ambassade, peuvent-ils la conscience tranquille dormir chez eux en sachant que cette personne pouvait être un membre de leur famille dans un pays étranger ?
Comme la honte n’est pas congolaise, il y a lieu de dénoncer cette attitude inhumaine et inacceptable ; qu’on se le dise.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi