home Diaspora, Politique, RD Congo, Société RDC-Belgique : Un nouveau tête à tête Charles Michel et Kabila à New-York, ce qu’ils se sont dit !

RDC-Belgique : Un nouveau tête à tête Charles Michel et Kabila à New-York, ce qu’ils se sont dit !

Comme l’année dernière et en marge de la 73ème Assemblée Générale des Nations-Unies à New-York et dans une ambiance apparemment décontractée, le président congolais Joseph Kabila et Charles Michel et le premier ministre belge se sont rencontrés hier vendredi 28 septembre 2018 pour un nouveau long entretien en tête-à-tête malgré les relations tendues entre la RDC et son ancienne métropole.

Si rien n’a officiellement filtré de ce deuxième rendez-vous sans la participation du ministre belge des Affaires Etrangères Didier Reynders banni par les proches de Kabila mais qui avait rencontré son homologue congolais She Okitundu le mercredi 26 septembre 2018 sur place à New-York. Bien auparavant, Didier Reynders à qui on reproche un activisme exagéré et une proximité avec les opposants avait pu croiser Kabila dans les couloirs des Nations Unies le mardi 25 septembre 2018 avec qui ils se sont échangés une poignée de mains.

D’abord en tête-à-tête entre les deux hommes puis élargie aux délégations dont Léonard She Okitundu, chef de la diplomatie congolaise, Néhémie Mwilanya Wilondja, directeur de cabinet, et de Barnabé Kikaya Bin Karubi, conseiller diplomatique de Joseph Kabila, côté congolais ; et de Stéphane Mund, conseiller diplomatique de Charles Michel, du côté belge. Kabila aurait souhaité d’abord voir la Belgique résoudre des « questions éminemment politiques » dont elle serait à la base.

Lire aussi : RDC-Belgique : Joseph Kabila et Charles Michel en tête-à-tête à New-York https://www.afriwave.com/2017/09/23/rdc-belgique-joseph-kabila-et-charles-michel-en-tete-a-tete-a-new-york/

Ce par contre les entourages respectifs qui ont laissé sortir quelques indiscrétions à la sortie de la Suite de Lotte New-York Palace où Kabila a établi sa résidence. Pour la partie belge et sur le plan bilatéral, Charles Michel qui dit mieux comprendre Kabila a déclaré « avoir senti chez le président Kabila une volonté de désescalade dans les relations entre la Belgique et le Congo. Mais aussi que son pays va essayer d’apporter sa pierre à la stabilité au développement de la RDC et de la région ».

Et le premier ministre belge d’ajouter que cette rencontre avait permis de « réduire les malentendus même si cela ne veut pas dire que nous sommes d’accord sur tout », et les deux partenaires s’étant entendu « pour rouvrir les canaux diplomatiques ».

Depuis près d’un an déjà, il n’existe plus d’ambassadeurs de deux pays ni à Bruxelles tout comme à Kinshasa, ce dernier ayant même fermé son Consulta dans la ville portuaire belge d’Anvers. La Maison Schengen de Kinshasa gérée par la Belgique fermée, la coopération miliaire dénoncée, la fréquence des vols de Brussels Airlines en destination de Kinshasa réduite sont autant des conséquences la décision des autorités belges de ne plus passer par la coopération bilatérale de gouvernement à gouvernement pour leur aide au développement.

D’autres indiscrétions affirment que Kinshasa ferait des pressions sur les belges pour la levée des sanctions datées de fin mai 2017 contre certains dignitaires du régime proches de Kabila, notamment le gel de leurs s avoirs et l’interdiction de voyager dans l’Union européenne leur imposés. Parmi eux l’ancien ministre de l’Intérieur et aujourd’hui dauphin désigné, Emmanuel Ramazani Shadary pour motif d’« entraves au processus électoral et violations des droits de l’homme ».

Si les belges disent avoir aussi aborder la question ayant trait aux élections du 23 décembre 2018 qu’ils veulent voir inclusives et démocratiques, les congolais affirment le contraire en campant sur leur ligne souverainiste qui ne peut être franchi : « Ce type de discours n’aurait jamais été accepté, pour nous c’est de l’ingérence dans les affaires intérieures », comme l’a dit un proche de Kabila.

Roger DIKU

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