La mobilisation générale entamée par ses partisans depuis des jours était totale ce matin dans la ville de Lubumbashi pour accueillir Moïse Katumbi. Cadres et partisans d’Ensemble pour le Changement, sa plateforme électorale qui soutient sa candidature étaient de bonne heure à l’aéroport de La Luano, mais c’était sans le désenchantement d’interdiction de survol et d’atterrissage signifié par le régime concernant son avion en provenance d’Afrique du Sud.
Sitôt une solution de substitution via la route terrestre de Kasumbalesa à la frontière zambienne est annoncée par Kyungu Wa Ku Muanza. Le survol du territoire congolais et l’atterrissage à l’aéroport de La Luano non autorisés, Moïse Katumbi Katumbi s’est détourné vers Ndola en Zambie à la frontière congolaise pour pouvoir revenir par la route de Kasumbalesa et rejoindre Lubumbashi comme dans son programme.
Mais c’était sans compter avec le régime déterminé à lui barrer à tout prix cette route de retour : depuis Kasumbalesa vers Kipushi, tous les accès vers la capitale cuprifère sont bloquées par les forces de l’ordre où les contrôles sont renforces signale notre reporter sur terrain.
La délégation d’Ensemble pour le Changement qui comptait se rendre par route vers Kasumbalesa s’est vu interdire ce déplacement au motif « des instructions reçues ». Pendant ce temps, les partisans de Katumbi sont dispersés à coup des gaz lacrymogènes et pourchassés dans Lubumbashi où tout porteur d’un vêtement blanc est interpellé violemment signale un témoin.
La peur a-t-il changé de camp ?
C’est le moins que l’on puisse dire depuis le déroulé de cette saga qui commence à fatiguer l’opinion en général et c’est un bras de fer qui s’engage avec le régime. Alors que son vol allait atterrir à Ndola, Katumbi envoyait un message : « Dans 50′ je vais atterrir à Ndola (Zambie) et prendre la route Kasumbalesa en RDC. Je viens pour la paix dans mon pays et si je dois rester deux ans à la frontière, j’y resterai. Tout le monde comprend maintenant que ce sont eux qui ont peur de ce que je suis capable de faire pour la RDC. Ils disent que je ne pouvais pas rentrer en me condamnant sur base des fausses accusations. Je suis en train de rentrer et je n’ai pas peur ».
Les internautes congolais s’y mêlent à l’instar d’Etienne Ngandu qui écrit sur Twitter : « Etienne Ngandu @etngandu Jour de vérité pour Moise Katumbi. Il lui faut revêtir aujourd’hui les habits d’un véritable leader politique plutôt que de demeurer dans le rôle d’un grand mécène. Il se doit d’aller jusqu’au bout pour affirmer son ambition pour le Congo. Cela lui vaudra enfin le respect ».
Pour ce voyage redouté, son épouse Carine retwittait pour sa part hier 02 août en réponse à un article de lalibre.be : « Carine Katumbi @carine_katumbi 2 août Carine Katumbi a retweeté La Libre Afrique « Moïse Katumbi…sait ce qui l’attend et n’entend pas se laisser impressionner, rappelant l’Accord de la Saint-Sylvestre et les conclusions présentées par son avocat français Me Dupont-Moretti sur l’absence de charges qui pèsent contre lui ».
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi