vendredi, décembre 6, 2024
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RDC : La fuite de Jonathan Seke Mavinga aux USA, un malaise révélateur de l’ambiance et des méthodes à la CENI

Même sur la rumeur persistante a fini par se confirmer, il existe de ces nouvelles dont la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), son président Corneille Nangaa Yobeluo et son adjoint le PPRD Norbert Basengezi n’auraient jamais voulu voir ébruitée en ce moment où une forte contestation se fait contre leur personnes ainsi que leur fameuse système dit « Machine à voter ». cette nouvelle, c’est celle de la démission surprise de Jonathan Seke Mavinga depuis très loin aux Etats-Unis d’Amériques où il aurait choisi de rester avec son épouse ; elle-même personnelle du Centre National de Traitement (CNT) à la CENI.

L’homme n’est pas n’importe qui, l’expert électoral et diplômé en génie informatique était un « personnage clé » du dispositif technique de la CENI  en sa qualité du Directeur du Centre National de Traitement (CNT). Cette structure qui compte près des 120 agents est chargée de la gestion centrale, du traitement et de la consolidation des données biométriques, donc du « fameux serveur base des données » dont la CENI n’a jamais voulu ouvrir l’accès à d’autres personnes. L’on raconterait même  que dans sa fuite, Seke Mavinga aurait « emporté avec lui la matrice du logiciel informatique de la controversée machine à voter », mais pour quelle raison ?

Seke Mavinga a-t-il rendu son tablier de son plein gré ou a-t-il était contraint à le faire et pourquoi s’interroge l’opinion, une fois la nouvelle rendue publique. A ce sujet, plusieurs versions se confrontent  alors que Nangaa aurait officiellement acté la démission de son ancien Directeur le samedi 09 juin 2018 avant son propre voyage aux Etats-Unis où l’on ne sait si son chemin a croisé celui de son ancien Directeur.

Accompagné de l’ambassadeur de la RDC aux USA, Nangaa a échangé avec les membres du Bureau des Affaires Africaines du Département d’Etat Américain sur le processus électoral en cours. Lors de ces entretiens-explications, un exemplaire de la controversée machine  a été présenté devant des interlocuteurs dont les acteurs politiques, les médias et les ONG.

Pour revenir à sa lettre de démission datée du même 09 juin, Jonathan Seke Mavinga évoquait officiellement son « état de santé qui ne lui permet pas d’être efficace et de donner un bon rendement à son poste de Directeur informatique » de la CENI. Du coté de cette dernière, on parlait plutôt d’une « question de rupture de confiance » entre l’ex-Directeur et les responsables de l’institution qui l’employait, ce qui l’aurait poussé à cette « démission forcée ».

D’autres sources expliquent qu’il serait reproché à Seke Mavinga « d’avoir remis aux experts de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) le fichier électoral contenant six millions d’électeurs inscrits sans empreintes digitales ou à empreintes partielles » lors de l’audit d’il y a quelques mois.

Même la CENI nie cela, l’attitude de l’ex-Directeur n’avait pas plu selon nos sources; ce qui aurait provoqué le courroux des responsables de la CENI après qu’ils soient eux-mêmes « sermonnés » par la « hiérarchie » du risque de la découverte du pot aux roses de la fraude organisée et tant redoutée par tous lors des prochaines élections.

Une source proche de la famille de Jonathan Seke Mavinga par contre dénonce elle ce qu’elle dit être « des menaces et des poursuites des services des sécurités contre la personne de Jonathan Seke Mavinga qui n’est ni malade ni dans l’incapacité d’exercer ses fonctions en tant que Directeur du CNT. Les officines auraient peur qu’il ne dévoile au grand public le plan concocté par la CENI et le régime, raison de sa fuite aux Etats-Unis en compagnie de sa petite famille ».

Et pour étayer cette thèse, au centre de ce complot la source familiale cite Norbert Basengezi ; le vice-président de la CENI dont le propre fils se trouve être parmi les négociateurs avec la société sud-coréenne MIRU System qui fournit la fameuse « machine à voter ».

Une fois les conclusions satisfaisantes de l’audit de l’OIF rendues publiques avec des remarques à corriger, la CENI aurait acquis « un nouveau logiciel de compilation des résultats devant permettre que le camp du régime remporte  élections avec une majorité écrasante. Pour ce faire, Basengezi aurait été demandé à Seke d’installer ce logiciel dans toutes les plus de 1000 machines déjà conditionnées par les techniciens d’appui avec lesquels il revenait d’un voyage à Séoul. Refus de Seke pour ne pas porter le poids d’une nième fraude électorale sur sa conscience » et ce fut le début de ses problèmes.

Mais aussi les retrouvailles de Seke Mavinga avec Me Flavien Misoni, un ancien Secrétaire Exécutif National de la CENI qui travaille aujourd’hui comme expert en élections à Madagascar loin des tumultes politiques congolais dont on dit qu’il connait « trop de secrets ». Proche de Pierre Lumbi, donc de Moïse Katumbi; la rencontre entre les deux hommes n’aurait pas beaucoup plu à Basengezi. « Le refus d’obtempérer de Seke Mavinga et ses rencontres jugées nuisibles au camp du pouvoir » ont fini par l’obliger de démissionner à défaut d’être révoqué comme le menaçait Basengezi.

Luaba Wa Ba Mabungi

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