home Politique, RD Congo, Société BENI : Une peine exemplaire pour un militaire auteur du meurtre de cinq civils à Mbau

BENI : Une peine exemplaire pour un militaire auteur du meurtre de cinq civils à Mbau

Le Tribunal Militaire Garnison Beni-Butembo a tenu lundi 28 mai le procès en flagrance de Damascène Byayingango, ce militaire des FARDC qui s’est servi de son arme à feu pour ôter la vie à 5 personnes samedi 26 mai 2018 à Mbau, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu. Il est condamné à la peine de mort et au paiement de 300 millions de Francs congolais pour réparation des préjudices.

Ce verdict est censé sans doute servir de détonateur pour décourager certains hommes en uniformes qui tirent sans explications sur de paisibles citoyens comme cela se passe depuis quelques temps dans plusieurs parties du territoire de Beni. Des militaires usent de leur pouvoir pour tuer par balles des civils.

Au cours de cette audience foraine qui s’est tenu dans la Cour du bureau secteur de Beni-Mbau, le militaire a d’abord déclaré au tribunal qu’il a déjà regretté son forfait. Damascène Byayingango a ajouté qu’il a agi par « mégarde et surtout sous l’effet d’alcool ».

En réaction, le ministère public a recadré que le militaire meurtrier a agi en toute conscience. La preuve, c’est qu’il a été le premier à informer sa hiérarchie militaire que les balles entendues n’étaient pas tirées par les ADF. Le meurtrier a été reconnu coupable de l’infraction du meurtre de 5 personnes. Il est condamné à la peine de mort au paiement de 300 millions de Francs Congolais pour la réparation des préjudices causés : « Le tribunal retient l’infraction de meurtre de cinq personnes et te condamne à la peine de mort. La loi nous demande de choisir la peine la plus élevée. Et c’est la peine de mort. Aussi, tu es radié des FARDC et tu paieras des amandes de trois cents millions de Francs congolais », retient-on d’un du jugement lu par le président de la composition ayant siégé.

Multiplicité des cas

Un autre homme en tenue militaire et muni d’une arme à feu a tiré sur Kahindo Sindi, une jeune fille de 15 ans l’après-midi du même lundi 28 mai 2018. Le fait s’est passé à l’ENRA Beni-ville. Conduite à l’hôpital par un taximan moto, cette jeune élève en 1ère année secondaire de l’Institut Kalemire de Beni-ville ; n’a pu bénéficier d’aucune assistance ni de larmée, encore moins de la police présents sur le lieu du crime.

Après le forfait, la jeep militaire qui transportait le tireur de ces coups balles s’est arrêtée un moment avant de repartir, poursuivi sa route sans inquiétude aucune. Les éléments FARDC et ceux de la PNC s’étant mis à observer la victime comme si de rien ne s’était passé.

Par ailleurs, la société civile de la chefferie des Bashu, dans le même territoire de Beni, alerte qu’une autre fille de 12 ans du village Makungwe a été blessée dimanche 27 mai 2018 par deux balles. Elles ont été tirées par un militaire identifié comme étant du 2102e régiment des FARDC basées à Bulambo, dénoncent les forces vives.

Jack Maliro Katson

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