home Politique, RD Congo, Société Tentatives de morcellement du Nord-Kivu, les Évêques membres de l’ASSEPEB dénoncent « certains politiciens »

Tentatives de morcellement du Nord-Kivu, les Évêques membres de l’ASSEPEB dénoncent « certains politiciens »

L’Archevêque et les Evêques de l’Assemblée Episcopale Provinciale de Bukavu parlent « d’un projet d’une tendance politique visant des intérêts égoïstes au mépris de la volonté de la population soucieuse de l’Unité de la Province » dans une RD Congo Unie.

Réunis la semaine dernière et dans un message publié le 20 mai 2018, les princes de l’Eglise Universelle en Province de Bukavu indiquent que « la scission du Nord-Kivu risque de conduire à l’émiettement de tout le pays ». Ils ajoutent que « cette initiative pernicieuse donnerait un mauvais signal politique à l’ensemble du pays, celui de l’institutionnalisation de l’esprit de tribalisme, de division et d’exclusion ».

L’Archevêque et les Evêques trouvent « plus de mal que bien dans l’effectivité du projet de démembrement du Nord-Kivu ». Ils croient que cela peut conduire directement au « danger d’attiser les rivalités interethniques et à d’autres atrocités comme celles qu’on a connues récemment dans les territoires de Beni, en Ituri, au Nord-Katanga, au Kasaï et comme aujourd’hui au Sud Soudan ».

C’est dans cette optique que les pasteurs du Peuple en appellent à « la population à ne pas suivre aveuglement cette voie ». Ils notent que les promoteurs de ce projet seront à l’abri ailleurs pendant que les innocents seront en train de payer le prix. D’ailleurs, l’Archevêque et les Evêques veulent savoir à qui profite finalement cette manœuvre funeste si ce n’est à ceux qui veulent une révision constitutionnelle dont le peuple n’a pas besoin.

Ainsi, recommandent-ils aux ethnies du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema « de promouvoir des mécanismes de prévention, de gestion et de résolution des conflits éventuels en cultivant un esprit d’estime mutuel, de justice, d’équité, de complémentarité, de saine émulation, de fraternité et de citoyenneté ».

Pour eux donc, cela permettrait « aux différentes ethnies de vivre ensemble, en harmonie pour coopérer au développement commun et à la sauvegarde de l’intégrité territoriale ».

Jack Maliro Katson

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