home Politique, RD Congo, Société Assassinat de Rossy Mukendi Tshimanga : Une polémique autour d’une facture de l’hôpital éhontée pour l’autopsie

Assassinat de Rossy Mukendi Tshimanga : Une polémique autour d’une facture de l’hôpital éhontée pour l’autopsie

Alors que toutes les circonstances de son meurtre devant la paroisse Saint Benoît de Lemba en marge de la 3ème marche des catholiques du 25 février 2018 par les forces de police congolaise ne sont toujours pas éclaircies, c’est une nouvelle tuile qui tombe sur sa famille. Un million cent quatre-vingt-huit mille cinq cents francs congolais (1188.500 CF) comprenant les frais d’endossement, d’embaumement, de conservation, d’autopsie judiciaire, le rapport d’autopsie judiciaire et l’imprimé.

Cette facture éhontée émane des services de médecine légale de l’Hôpital Général de Référence de Kinshasa (Ex-Maman Yemo). La dépouille y étant réquisitionné par la police pour raison d’enquête par les autorités qui veulent une autopsie rapide, contre un refus catégorique selon un avocat de la famille ; exigeant que cette intervention soit faite dans les règles pour éviter que des « pièces à convictions » ne soient dissimulées. Surtout que la police a toujours affirmé que Rossy Mukendi Tshimanga avait été tué par une balle en caoutchouc tirée à bout portant.

Lire aussi : KINSHASA : Meurtre de Rossy Tshimanga, la PNC présente le présumé policier tireur https://www.afriwave.com/?p=7860

Une campagne de solidarité par des Mouvements citoyens congolais a été lancé en compagnie des amis et de la famille de Rossy Mukendi afin de procéder à l’acte médico-légal. Le même élan étant constaté dans la diaspora congolaise à travers le monde.

Des zones d’ombre…

Selon la version d’une pré-enquête de la Société civile congolaise, « Le personnel du service médical ayant reçu Rossy Mukendi Tshimanga agonisant et tenté de le sauver, avait extrait deux balles réelles du corps de ce dernier. Le médecin de l’hôpital Saint-Joseph a été entendu et il y a de craintes à présent pour sa vie ».

Concluant qu’il s’agit d’un « d’assassinat politique », le rapport de pré-enquête explique que « Pour couvrir le véritable auteur de l’assassinat, la Major Lokeso Koso Carine ; la hiérarchie de la police a incriminé un autre policier au prétexte qu’il n’aurait pas respecté la consigne. Sous couvert d’anonymat, des policiers ont informé les enquêteurs de la société civile que ce policier substitué pour disculper la ComSupAdjt Carine du crime commis, porte le nom d’emprunt d’un autre policier qui serait décédé il y a longtemps ».

Pour finir, ce rapport fait état qu’on ne peut « peut pas tirer des balles en caoutchouc avec une Kalachnikov ! Pour le faire, on utilise des lanceurs de balles de défense (LBD) dont ne disposaient pas les policiers ce dimanche 25 février 2018 ».

Luaba Wa Ba Mabungi

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