Après l’affront lui infligé sur sa gouvernance en général et ses problèmes politiques qui risquent de miner toute l’Afrique par son partenaire de la SADC le Botswana, c’est également via un communiqué gouvernemental que la RDC a tenté de répondre suite à la déclaration du ministère des Affaires Etrangères botswanais sur le pays.
Dans ce qu’il dit être la « réaction officielle de la RDC au communiqué de presse de la République du Botswana », le régime congolais se dit « consterné de lire sur les réseaux sociaux un communiqué du gouvernement Botswanais dont le contenu fustige d’une manière arbitraire les autorités du pays, son processus politique et électoral, sa situation sécuritaire et humanitaire ».
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Dans son communiqué, la RDC « condamne cette façon d’agir d’un Etat partenaire et membre de la SADC qui abrite le quartier Général de l’organisation régionale, qui n’a pas tenu compte du cadre diplomatique qu’offre ladite organisation sous-régionale pour exprimer ses opinions ». Pour cela, le gouvernement de la RDC rappelle au Botswana que sa « situation politique, sécuritaire et humanitaire avait été passée en revue par les pays membres de la SADC lors du dernier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement tenu à Pretoria, en Afrique du Sud du 19 au 20 août 2017 » auquel Bruno Tshibala avait représenté Joseph Kabila absent.
Sous l’ancien président sud-africain démissionnaire Jacob Zuma, les pays membres de la SADC avaient « salué les efforts de la RDC à faire avance le processus politique » mais que le Botswana constate dans « une impasse ».
Malgré le camouflet lui infligé par son partenaire, la RDC « réaffirme sa nette détermination à maintenir des relations de fraternité et de coopération avec tous les Etats membres de la SADC, dont le Botswana, pour la construction de l’Etat de droit en Afrique, dans le respect des principes de la Charte des nations Unies et de l’Acte constitutif de l’Union Africaine ».
Le Botswana en peloton de tête que la RDC
A défaut de se mettre les occidentaux sur son dos, la RDC s’en prend aujourd’hui la remarque de l’un de ses partenaires africains. Pour rappel, c’est le feu président du Botswana Sir Ketumile Joni Masire dit Quett Masire qui fut l’un des principaux négociateurs des pourparlers de Lusaka en Zambie ayant abouti au dialogue inter congolais de Sun City en Afrique du Sud pour la sortie de la guerre en 2003.
Contrairement à la RDC dont il condamne la politique, le Botswana est un modèle d’alternance démocratique dans le monde. Il en est de même pour son développement général mais surtout sur la question de la corruption.
Luaba Wa Ba Mabungi