La nuit du mercredi 14 au jeudi 15 février 2018 aura été cauchemardesque pour les missionnaires Claretains de la Paroisse Notre-Dame de Fatima de Mitendi vers Mbenseke dans la banlieue proche de Kinshasa.
En effet, des individus armés et non autrement identifiés ont attaqués les religieux en ce lieu ; emportant avec eux les objets électroniques trouvés sur place dont les téléphones portables, les ordinateurs et les radios et tout ce qui pouvaient avoir de la valeur.
Au passage, ces inciviques aurait passé à tabac le Père Guy Paka pendant que la chambre du Curé ; le Père Crispin Kudiakusika aurait été saccagée. On aperçoit même au mur les traces des balles. Pour pouvoir intimider leurs victimes, ces malfrats ont même fait usage d’armes à feu en tirant quelques balles réelles dans les murs avant de s’éclipser dans la nature.
L’attaque du couvent des pères Claretains est une énième illustration de cette insécurité grandissante à l’endroit des catholiques. Depuis la marche du 31 décembre, on assiste à une recrudescence d’actes de violence à l’endroit des catholiques.
Au nombre de ces actes injustifiées et intolérables, on peut citer d’abord, la « perquisition » musclée mardi 30 janvier par la police au couvent des Sœurs Joséphistes de Kinziambi. Ce soir-là, à la 8ème Rue Limete, les forces de l’ordre étaient à la recherche de Madame Léonie Kandolo. Ce membre du Comité Laïc de Coordination (CLC) en clandestinité depuis qu’un mandat d’arrêt a été lancé contre eux.
Cette incursion avait été faite en présence de la MONUSCO et du Général Kasongo, chef de la police de Kinshasa. Des nombreux dégâts avaient été enregistrés par les religieuses et Léonie Kandolo n’avait été retrouvée dans ce couvent.
Ensuite, c’est l’incursion d’un individu suspect, la nuit du 31 janvier, au centre Lidonge, résidence de l’Archevêque de Kinshasa. Intercepté, cet individu simultanément identifié comme militaire et policier avait prétendu être venu solliciter une faveur auprès de l’Archevêque.
Samedi 3 février, le père Sébastien Yebo a été enlevé puis relâché suite aux pressions venues de partout. Religieux passioniste, c’est prêtre est Curé de la paroisse Saint Robert, dans la Commune de la Nsele, depuis août 2017.
Dimanche 4 février, une fidèle de la paroisse St Vincent de Paul, a été agressée par des policiers. Ces agents en poste au niveau du Pont Mompono, dans la commune de Ngiri-Ngiri, reprochaient à Carmel Matondo Makiala, d’avoir porté un pagne de Maman légionnaire.
Ces différentes, violations de droits civiques seraient juste le fait de certains éléments incontrôlés ? Ou serait-ce plan bien organisé contre les catholiques, surtout qu’une prochaine marche des laïcs est attendue ce 25 février 2018 ?
Ces attaques contre les clergés catholique interviennent dans une période de forte tension entre le régime au pouvoir à Kinshasa et l’Eglise catholique depuis que cette dernière a apporté son soutien sans faille aux manifestations du Comité Laïc de Coordination (CLC).
Luaba Wa Ba Mabungi