home Politique, RD Congo Etienne Tshisekedi : Un héritage, un nom et une mémoire trahis

Etienne Tshisekedi : Un héritage, un nom et une mémoire trahis

Un an après jour pour jour depuis soin décès inopiné à Bruxelles, alors même que sa dépouille n’est toujours jamais rapatriée pour une organisation de ses obsèques dans le pays, c’est une bataille de « chiffonniers » qui se déroule autour de l’héritage et du nom d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba.

Ce premier anniversaire de décès restera marqué par une confusion savamment entretenue par plusieurs personnes, les unes que les autres sans peut-être mandat de le faire.  Si son parti, l’UDPS qui détient le siège officiel du parti à Limete et l’opposition du Rassemblement (Rassop) autour de son fils Félix Tshisekedi ont organisé une messe en la Cathédrale Notre dame du Congo de Lingwala ; elle a été suivie d’une série de manifestations politiques à la permanence du parti.

La dissidence du duo premier ministre Bruno Tshibala et Tharcisse Loseke de son côté tient le même jour du 1er février 2018 sa messe de mémoire dans les après-midis 2018 dans la paroisse Notre Dame de Fatima à la Gombe. Au même moment Valentin Mubake, se réclamant des titres de Conseiller politique et Coordonnateur principal de la Commission préparatoire du Gouvernement alternatif (CPGA) de l’UDPS) organisait en ce même jour à 11h00’ sa messe d’actions de grâce à la paroisse Notre Dame d’Afrique de la Commune de Lemba/Foire.

De son côté, Joseph Olenghankoy ; président du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) et chef de file d’une autre dissidence de l’opposition du Rassemblement aujourd’hui diamétralement opposé au premier ministre Tshibala convoque sa messe à lui en l’honneur du patriarche Etienne Tshisekedi comme il l’appelle pour le vendredi 02 février 2018 à 13h30’ en la Cathédrale Notre dame du Congo.

Une mémoire trahie

Au vu de ce qui se passe en ce jour du premier anniversaire de l’opposant historique, il demeure la question de se demander si sa « mémoire » n’ont pas été trahi par tous ceux qui se réclament de son héritage comme de son nom. ?  La Twittosphère congolaise n’est pas en reste par « Muntu Dia Kongo  🇨🇩‏ @imakiT Vivant, ils se sont appuyés sur son nom, sa réputation pour se faire entendre, se faire élire. Mort, ils le piétinent, salissent sa dépouille pour user d’un pouvoir qu’ils croient avoir hérité. Les charognards !! #Congo » qui dénonce cette trahison.

Une autre congolaise, très influente sur Twitter s’interroge  même sur le :   « 2VK‏ @2VKExcellence  Pourquoi un tel bras de fer autour des funérailles d’Étienne Tshisekedi. Un an après son décès, son corps est toujours dans un funérarium à Bruxelles. Je trouve indécent de politiser ce genre de chose. #RDC ».

Le premier ministre dissident de l’UDPS, Bruno Tshibala ne s’était-il pas engagé devant l’Assemblée nationale au lendemain de sa nomination controversée ; à rapatrier la dépouille de Tshisekedi, « père de la démocratie » et lui organiser des funérailles dignes de son rang ? En avril prochain Tshibala totalisera un an au pouvoir alors qu’en ce février 2018, Tshisekedi est mort depuis un an ; dans l’entretemps, son corps est toujours dans un funérarium à Bruxelles.

La peur du régime de ne pas savoir comment gérer une foule immense des personnes dans Kinshasa si jamais les obsèques de Tshisekedi se tenaient ; la concussion  des opposants accompagnateurs  commencent à exaspérer les militants de l’UDPS en particulier et la population en général. Que se passera-t-il alors dans cette deuxième année qui vient de s’ouvrir ?

Luaba Wa Ba Mabungi / AFRIWAVE.COM

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