De fois accusé de prêter ses « éléments armés » pour la répression des manifestations pacifiques dans le pays, le mouvement rebelle du M23 par sa Direction installée à Kampala en Ouganda se dit « préoccupée, sans être surprise , par la brutalité et la facilité dont fait preuve les agents de la Police Nationale Congolaise et des FARDC pour réprimer et donner la mort aux manifestants pacifiques qui ont répondu à l’appel du Comité Laïc de Coordination, CLC en sigle, une structure de l’Eglise Catholique, le 21 janvier 2018 et plus loin, le 31 décembre 2017 ».
Le M23 dit condamner « la répression violente du régime qu’il considère comme étant une GOUVERNANCE NEGATIVE » et fustige aussi « L’attitude complice de la Monusco, qui contrairement à son mandat renouvelé dans la résolution 2348, se contente d’observer et de filmer les attaques dirigées par son partenaire, le régime de Kinshasa, contre les populations civiles sans qu’elle ne s’oblige de les empêcher ». « Il s’agit d’un acte de complicité, au mieux, un acte de non-assistance à personne en danger. Cette attitude de la Monusco entame gravement la confiance et l’espoir que les congolais se sont permis au lendemain de sa création de cette mission onusienne » continue le long communiqué.
De l’Accord du 31 décembre 2016, Bertrand Bisimwa, le président du M23 rappelle « Qu’il ne faut pas se leurrer, ce régime qui a fait du non-respect de ses engagements un mode de gouvernance, ne le respectera jamais. Le M23 a signé avec ce même régime quatre (4) accords de paix, tous ont été jetés dans les oubliettes de l’histoire ».
Le mouvement rebelle dit « féliciter et encourager l’élan patriotique à l’unisson qui est entrain de s’élever au sein de notre peuple. Nous le vivons déjà ; désormais face au terrorisme d’Etat, notre peuple prend de plus en plus courage pour braver, à mains nues, la peur et les menaces de mort ; c’est un acte de bravoure et de dignité. Le régime de Kinshasa devrait lire ce comportement du citoyen un signe de temps ».
Enfin le M23 « Invite les compatriotes regroupés au sein des organisations politiques, de la Société civile, des confessions religieuses, du secteur professionnel public et privé ainsi que le peuple tout entier à ne pas tomber dans le piège de ceux qui surfent sur les cordes de la division, de la haine ethnique e de la xénophobie car ce discours-là réconforte le régime et discrédite la contestation. L’unique cause profonde de, notre situation actuelle étant la Gouvernance Négative, nous devons plutôt tous rejoindre, comme un seul homme, le camp de noblesse et de la dignité à travers la lutte de la résistance et de la libération du pays, ultime voie nous restant pour faire échec de manière définitive au cycle des régimes de terreur et de poser les jalons d’un Etat véritable qui prend soins de ses enfants ».
